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Allergies aux pollens : comment protéger nos animaux qui, eux aussi, sont touchés
Le printemps est de retour, avec ses bons et ses mauvais côtés, et dans les mauvais côtés, c’est aussi le retour des allergies aux pollens, dont nos animaux (surtout les chiens) peuvent aussi souffrir !
Le printemps (image d'illustration)
Crédit : Arno Smit/ Unsplash
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À en croire le nombre d’animaux (surtout des chiens) qui sont présentés en consultation au printemps pour des problèmes de peau, il n’y a pas de doute : ils sont aussi victimes d’allergies saisonnières. On estime qu’au minimum 10% de la population canine serait touchée.
Chez les animaux, les symptômes sont différents des nôtres, même s'il peut y avoir des éternuements et une conjonctivite. Les symptômes des allergies aux pollens sont surtout cutanés. Les pollens vont s’immiscer à l’intérieur du pelage de l’animal et rester ainsi au contact de la peau, où va commencer le phénomène allergique.
Le chien va se gratter violemment et fréquemment un peu tout le corps ; si on observe la peau de plus près elle peut apparaître rouge, inflammée. A force de se gratter, de se frotter sur les tapis, le chien peut perdre ses poils par endroit et abimer la peau. Il peut y avoir des croûtes qui se surinfectent et la peau, normalement rosée, peut aussi apparaître plus foncée et plus épaisse.
Mais ce n’est pas tout : la réaction allergique entraîne la libération par le système immunitaire, d’histamine. Et l’organisme a tendance à concentrer l’histamine vers les extrémités : extrémités des pattes / anus / tête / oreilles… Un chien souffrant d’allergies saisonnières va se lécher compulsivement les pattes ou les fesses, se frotter la tête par terre et développer des otites.
Quelles races de chiens sont les plus touchées ?
Labrador, Westie, Bouledogues, Lhassa Apso et Shih Tzu, SharPei, Amstaff, Boxer sont prédisposés à ces allergies. Les phénomènes allergiques se déclarent les premières fois chez les jeunes adultes, entre 1 et 3 ans.
Les pollens les plus souvent incriminés sont ceux du bouleau, du cyprès, des graminés et des herbes comme l’armoise, le plantain, l’ambroisie.
Le diagnostic sera établi par votre vétérinaire au regard des symptômes et de leurs circonstances d’apparition, ou à l’aide de tests sanguins ou cutanés. Selon la gravité des symptômes et la gène pour le confort de vie de l’animal, un traitement des crises ou sur du plus long terme avec un antihistaminique, sera envisagé, et éventuellement d’autres médicaments pour calmer les démangeaisons.
Quelles sont les précautions à prendre pour limiter le phénomène allergique ?
Peut-on prévenir cette allergie aux pollens ? C’est compliqué, l’évitement de ces allergènes est illusoire, d’autant que le vent les transporte partout et jusque dans l’intérieur des maisons. Il est recommandé de brosser son animal tous les jours avec une brosse à poils souples qui va accrocher et éliminer le pollen du pelage, et il est possible aussi d’augmenter la fréquence des shampoings (avec un shampooing adapté, émollient) pour éliminer la charge en pollen.
Attention aussi aux sorties dans l’herbe mouillée par la pluie, car elle concentre les pollens retombés au sol ! Pour soulager votre animal, on peut supplémenter son alimentation avec acides gras essentiels, omega 3/6 avec des propriétés antiinflammatoires.
À savoir aussi, les allergies sont plus intenses encore quand elles sont croisées, c’est-à-dire quand le chien est exposé à d’autres allergènes : les acariens, les piqûres de puces …. Donc étonnamment, un bon traitement anti-puces et un bon coup d’aspirateur régulier à la maison entrent dans les précautions à prendre.
