Météo : les chiffres étonnants du printemps 2025 en France
Météo-France vient de dévoiler le bilan climatique du printemps 2025 en France : une saison bien plus chaude que la normale, avec des particularités étonnantes dans certaines régions et un pays quasiment retourné ou inversé.
Dans le langage de Météo-France, la période du 1er mars au 31 mai (les mois de mars, avril et mai dans leur totalité) correspond au "printemps météorologique". L'organisme a publié cette semaine le bilan climatique du printemps 2025 en France, et une nouvelle fois, cette saison a été plus chaude que la normale. Ce printemps figure à la 3e place des printemps les plus chauds en France depuis 1900, derrière 2011 et 2020.
Les températures ont été pendant ces trois mois environ 1,1°C au-dessus des normales de saison. On retiendra notamment l'épisode de chaleur précoce de fin avril-début mai, avec les 30°C frôlés à Paris, ou encore les plus de 150 records de chaleur battus dans l'Ouest lors du pont de l'Ascension.
Dans certains départements, ce printemps a même été le plus chaud jamais enregistré : c'est le cas dans le Finistère, dans les Côtes-d'Armor et dans la Manche. Fait remarquable à l'échelle du pays, ce printemps est la 16e saison consécutive au-dessus des normales : il faut remonter au printemps 2021 pour retrouver une période de trois mois plus fraîche que la normale.
Une France à l'envers !
Ce qu'il faut surtout retenir de ce printemps, c'est que notre pays a eu la tête à l'envers, du côté de l'ensoleillement et des précipitations. Une France totalement inversée ! Pendant ces trois mois, un déficit de pluie de 40% a été enregistré sur la moitié Nord, jusqu'à 70% sur les Hauts-de-France, où la sécheresse des sols est exceptionnelle. Dans le même temps, on a relevé 45% de pluie en plus en région Provence-Alpes-Côte-d'Azur.
Les contrastes sont pratiquement les mêmes au niveau de l'ensoleillement, résultat, ce printemps 2025 a été en moyenne sec et ensoleillé sur la moitié Nord, plus gris et surtout très humide sur la moitié Sud. Avec quelques statistiques assez étonnantes…
Les villes de Strasbourg et de Nice ont ainsi enregistré la même température maximale moyenne (autrement dit la moyenne des températures de l'après-midi), avec 18,5°C : une valeur normale pour Nice, évidemment très douce pour Strasbourg. On a recensé deux fois plus de soleil à Cherbourg qu'à Biarritz pendant ce printemps. Et c'est Dunkerque, dans le Nord, qui décroche la palme de la ville la plus sèche : à peine 32mm de pluie tombés en 3 mois, c'est six fois moins que l'an dernier !
