L'Assemblée nationale examinera la proposition de loi sur la fin de vie à partir de lundi. Le texte sur la fin de vie a été scindé en deux propositions de loi, l'une sur l'aide à mourir et l'autre, beaucoup plus consensuelle, sur les soins palliatifs. Invité du Grand Jury, ce dimanche 11 mai, Bruno Retailleau a jugé que la première n'était pas "un texte d'équilibre" mais "un texte radical".
"Les Insoumis ont fait passer cette idée qu'il y aurait à la fois l'euthanasie et le suicide assisté. Mais on le voit bien dans les pays qui ont légalisé les deux, c'est l'euthanasie qui prend le pas sur le suicide assisté", a-t-il expliqué, disant "craindre par-dessus tout" qu'il soit désormais "beaucoup plus simple de recourir à la mort plutôt que de soulager la souffrance et avoir des soins".
Le ministre de l'Intérieur a dit, en revanche, soutenir l'autre texte sur l'encouragement des soins palliatifs : "Chaque jour, il y a 400 Françaises et Français qui meurent sans soulagement, sans avoir accès aux soins palliatifs. C'est là le vrai scandale."
De leur côté, Line Renaud, 96 ans, et Gabriel Attal, 36 ans, ont affiché leur soutien à la proposition de loi dans leur ensemble : "Si nul ne souhaite mourir, en revanche, certains peuvent vouloir arrêter de souffrir", arguent-ils dans les colonnes de La Tribune Dimanche.
Pour eux, "s’opposer par conservatisme à toute évolution du droit, c’est faire passer son dogmatisme avant la souffrance des malades. C’est manquer à son devoir d’écoute et d’humanité pour imposer sa morale". Line Renaud et Gabriel Attal, qui préside le groupe macroniste Ensemble pour la République à l'Assemblée nationale, appellent en conséquence à agir "pour offrir aux malades la liberté de choix".
Fin avril, les députés ont approuvé la proposition de loi en commission des Affaires sociales pour permettre à des malades avec une "affection grave et incurable" qui "engage le pronostic vital, en phase avancée ou terminale" et ne supportant plus leurs souffrances, de recevoir ou de s'administrer une substance létale.
La ministre de la Santé Catherine Vautrin a estimé le mois dernier que l'ouverture d'une aide à mourir est "essentielle pour celles et ceux dont la souffrance (...) ne peut être soulagée", assurant que cela n'ouvre pas "une rupture anthropologique" en raison des multiples conditions fixées.
Dans un avis, la Haute autorité de Santé a jugé "impossible", faute de consensus médical, de déterminer qui pourrait bénéficier d'une aide à mourir en se basant sur un pronostic vital engagé "à moyen terme" ou sur une "phase terminale" de maladie, mais elle suggère de prendre en compte "la qualité du reste à vivre" de la personne. Le texte sur la fin de vie a été scindé en deux propositions de loi, l'une sur l'aide à mourir et l'autre, beaucoup plus consensuelle, sur les soins palliatifs.
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