Colère des agriculteurs : pourquoi la FNSEA n'exclut pas la reprise des actions

Gabriel Attal doit recevoir ce mardi la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs. La FNSEA a fait savoir qu'elle envisageait une reprise des actions si les récentes annonces n'étaient pas suivies d'effets concrets d'ici au Salon de l'agriculture.

Un éleveur tenant le drapeau de la FNSEA (illustration)

Crédit : CHARLY TRIBALLEAU / AFP

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"On n'est pas dans le bon tempo (…), il faut accélérer le tempo", a déclaré dimanche 11 février Arnaud Rousseau, le président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), sur BFMTV. Le patron du syndicat majoritaire prévient : si les trois salves d'annonces de Gabriel Attal ne sont pas suivies d'effets concrets avant le début du Salon de l'agriculture (24 février au 3 mars, à Paris), de nouvelles actions pourraient avoir lieu.

Ce mardi, Gabriel Attal doit recevoir les deux principaux syndicats agricoles : la FNSEA et Jeunes Agriculteurs (JA). Un rendez-vous auquel doivent également participer le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau et de sa ministre déléguée, Agnès Pannier-Runacher.

Depuis les annonces gouvernementales et la levée des barrages début février, il n'y a "pas eu de rencontre ministérielle" ni avec le ministre de l'Agriculture ni avec le Premier ministre, et "pas de point de suivi", déplore Arnaud Rousseau.

Je sais qu’il y a des réunions qui s’opèrent, on a des réunions en préfecture qui se passent bien. Mais moi, depuis 10 jours, je n’ai pas vu le ministre de l’Agriculture, je n’ai pas vu le Premier ministre. On n’est pas dans le bon tempo.

Arnaud Rousseau président de la FNSEA

Une visite présidentielle gênante ?

Mardi 6 février, Emmanuel Macron s'est rendu dans le Doubs pour une visite non officielle auprès d'agriculteurs. Il s'est notamment entretenu avec Arnaud Gaillot, le Président national des JA, répondant ainsi à une invitation sur son exploitation.

"Il voulait recueillir les réactions et l’avis des Jeunes agriculteurs que je représente au niveau national. Mais aussi commencer à se projeter sur l’avenir. Son but n’était pas de faire des annonces, mais d’avoir un échange post-mobilisation. Cela a quand même secoué le pays et le président Macron voulait rencontrer un des acteurs de ce mouvement des jeunes agriculteurs", explique Arnaud Gaillot auprès de nos confrères de France 3 Bourgogne-Franche-Comté.

Une visite surprise mal accueillie par le reste des syndicats, à commencer par la Confédération paysanne et la Coordination rurale du Doubs. Cette visite impromptue et le sentiment, de la part des agriculteurs, que les annonces ne sont pas suivies d'avancées concrètes seraient-ils de nature à remobiliser les exploitants ?

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