L'Insee a publié jeudi 4 octobre sa note de conjoncture de l'automne. L'institut annonce du mieux, et ce n'est pas si fréquent, il faut s'en réjouir. Si on fait le previously, comme dans les série télé, vous vous souvenez que la conjoncture n'était guère bonne : +0,2 au premier trimestre, et +0,2% au second trimestre.
0,2% sur un trois mois, ça représente une croissance correspondant à deux heures de production en plus, de plus par rapport au trimestre précédent, c'est l'épaisseur du trait vraiment.
Et voilà que selon notre institut d'analyse économique, la croissance accélérerait au second semestre de l'année 2018 : + 0,5% au troisième trimestre, et +0,4 au dernier. Sur l'année, cela donnerait +1,6%, mais avec une courbe en V. Pendant la première moitié de l'année, la France était à la traîne de l'Europe, à cause des grèves de la SNCF et des augmentations d'impôt, qui ont plombé l'économie. Pendant la seconde moitié, elle rejoindra la moyenne de la zone euro.
Le facteur principal, c'est la
forte hausse du pouvoir d'achat à partir de la fin octobre, grâce la baisse des
cotisations sociales pour les salariés, et à la réduction de la taxe d'habitation, qui vont libérer plusieurs milliards d'euros disponibles pour la
consommation. Et les exportations françaises se porteraient également mieux
selon l'Insee, grâce au calendrier des livraisons d'avions, qui sont
concentrées sur la fin de l'année.
Selon les calculs de
l'Insee, le pouvoir d'achat augmenterait de 1,3% cette année, après 1,4% en
2017. Évidemment, c'est une moyenne. Selon que vous êtes retraités ou actif,
fumeur non fumeur, automobiliste ou marcheur à pied, votre pouvoir d'achat
n'évoluera pas de la même façon, à cause de la CSG, des taxes sur le tabac et
sur les carburants.
Il faut rappeler que le pouvoir d'achat est le résultat une addition complexe : l'évolution des salaires, elle serait de +2% en moyenne en 2018, l'évolution de l'emploi, celle des prix et celle des impôts. On met tout ça dans un mixeur, et on arrive à ce chiffre fétiche. En réalité, le pouvoir d'achat, c'est le montant moyen net net net, après impôt et hausse des prix, qu'un Français peut dépenser en plus d'une année sur l'autre. Je dis en plus, c'est +1,3% cette année, mais il arrive qu'il y ait des années négatives, où le pouvoir d'achat recule. C'est rare, mais ça arrive.
Sur l'année, 129.000 emplois créés dans le secteur privé, après un cru 2017 exceptionnel, où l'on avait vu apparaître 342.000 postes de travail dans ce même secteur privé. Le chômage ne baisserait donc que très faiblement, -0,1 par trimestre, ce qui nous porterait à 8,9% de taux de chômage à la fin 2018.
Pas de quoi tirer un
feu d'artifice. En clair, ce sont les salariés en place qui vont le plus
profiter de cet été indien de 2018 pour l'économie française, alors que les retraités et les chômeurs devront patienter.
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