Hausse du prix des carburants : une taxe en remplace une autre, dit Lenglet
ÉDITO - Le gouvernement souhaite mettre en place un nouveau dispositif pour aider les personnes parcourant plus de 30 km par jour. Il doit atténuer la hausse du prix des carburants.
Le président de la République a annoncé mardi 6 novembre la mise en place d'un dispositif visant à atténuer les effets d'une hausse du prix des carburants sur les budgets des ménages. Il s'agirait d'une aide pour ceux qui font 30 à 40 kilomètres par jour en voiture, sans compter les trajets à effectuer pour aller chercher les enfants.
En réalité, avec ces augmentations de taxe sur l'essence, les Français repaient la taxe d'habitation qu'on dit avoir supprimée. Le gouvernement est contraint d'augmenter un impôt pour en diminuer un autre. Une taxe sur le déplacement a remplacé la taxe d'habitation, et au bout du compte, il y a toujours un impôt.
Lorsqu'on achète un litre d'essence, on paie un droit à polluer, mais cette fiscalité verte souffre de 3 défauts. Il y a d'abord le manque d'un moyen de transport alternatif pour les utilisateurs qui habitent en dehors des grandes villes. Ensuite, il n'y a que le carburant automobile qui est taxé, contrairement au kérosène utilisé par les avions.
Enfin, l'argent de la fiscalité verte ne va pas en totalité à l'amélioration de l'environnement. D'après un rapport parlementaire établi par Jean-Claude Luche, l'augmentation des taxes sur le carburant en 2018 représente 3,9 milliards d'euros, sur lesquels seuls 525 millions iront justement au transports et aux énergies renouvelables, soit seulement 13%.
