La bourse de Paris a battu un nouveau record. Elle était en progression de plus de 1% lundi 4 novembre, clôturant à un peu plus de 5.830 points pour le CAC 40, l'indice qui regroupe les cours de 40 grandes entreprises françaises. C'est le meilleur chiffre depuis octobre 2007, avant la grande crise financière et boursière.
En réalité, si l'on tenait compte des dividendes versés, c'est-à-dire de la part des bénéfices versés par les entreprises à leurs actionnaires, le CAC serait bien plus élevé. Et si l'on prend comme point de comparaison le plus bas de la crise, il y a dix ans, la bourse a vu sa valeur multipliée par quatre, avec les dividendes. Sur une longue période, la bourse française rapporte du 6% par an.
Si la bourse est aussi en forme alors que l'économie française, sur la même période, n'est pas aussi dynamique c'est parce que les entreprises françaises cotées sont largement mondiales dans leur chiffre d'affaire. Autrement dit, le cours de LVMH reflète non pas la croissance économique française mais celle de la Chine ou des États-Unis.
Aussi, la bourse a bénéficié d'un climat financier très favorable, exactement comme l'immobilier. Bon nombre d'entreprises s'endettent avec des taux très faibles pour en racheter d'autres, et ça fait monter les cours. Sans compter qu'il y a aussi des entreprises qui rachètent leurs propres actions pour les faire monter. Enfin, il ne faut pas oublier que les chiffres annoncés sont une moyenne qui dissimule des écarts importants.
Sur un an, le CAC 40 a augmenté de 14%. Au sein de l'indice, les stars de la croissance sont SMT Electronics, qui fabrique des composants électroniques (+52%), LVMH (+42%), et Airbus (+37%). A l'inverse, les trois gadins sont Publicis, Renault, et ArcelorMittal, qui perdent entre -20% et -35%.
Sur cinq ans, le record de croissance est détenu par l'entreprise de luxe LVMH, multiplié par 3. L'entreprise a franchi hier le cap des 200 milliards d'euros de valeur totale, explosant littéralement le pétrolier Total, qui a longtemps été la première valeur française.
La fin de la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis est en vue et pourrait déboucher sur la levée des tarifs douaniers mis en place par Washington sur les produits chinois. Cette perspective rend les boursiers plus optimistes sur le commerce international dans les prochains mois, donc sur la croissance, donc sur les bénéficies des entreprises. C'est pourquoi ils achètent des titres dans l'espoir de profiter de l'ascenseur.
L'accord sino-américain est probable car Donald Trump en a besoin un an avant l'élection présidentielle. Il veut en effet pouvoir se prévaloir d'avoir fait plier la Chine, en la forçant à ouvrir son marché. La réalité sera sans doute plus modeste. Mais les boursiers, c'est comme les enfants, ils exagèrent tout, à la hausse comme à la baisse.
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