L'étau se resserre autour du laboratoire Marette, dont la production a été suspendue après la mort de trois bébés à l'hôpital de Chambéry. Des nourrissons décédés des suites d'une contamination alimentaire.
Mais les zones d'ombres continuent d'entourer la mystérieuse bactérie, identifiée dans six des dix poches alimentaires contaminées à l'origine du drame, alors que les enquêteurs cherchent à savoir comment elle est arrivée là.
Cette bactérie encore inconnue a toutefois peu de chances d'être nouvelle. Elle vit probablement autour de nous depuis longtemps. Le problème est que l'on ne sait pas où, puisque personne ne l'avait jamais cherchée. "C'est une bactérie probablement peu dangereuse lorsqu'elle est à sa place. Cette bactérie n'a pas les moyens d'entrer dans l'organisme. Dans l'environnement, elle est probablement inoffensive", estime au micro de RTL Jean-Claude Manugerra, de l'institut Pasteur.
Pour l'instant, les scientifiques connaissent très peu de choses à son sujet. Si bien qu'elle n'a pas encore été décrite. Ils savent seulement qu'il s'agit d'une entérobactérie, une bactérie naturellement présente dans l'environnement, dans l'air ou dans l'eau. Une famille de germes à laquelle appartient également une bactérie qui a déjà défrayé la chronique : , ou E. coli, mis en cause en 2011 dans l'affaire des "concombres contaminés".
Le ministère de la Santé a annoncé mardi que ce germe rarement retrouvé dans des cas d'infection en milieu hospitalier s'apparentait à une nouvelle espèce d'entérobactérie, proche d'Ewingella americana, identifiée et caractérisée pour la première fois en 1983, et de Rahnella qualitis. Deux germes différents mais qui comportent des similitudes génétiques avec le germe mis en cause à Chambéry.
De fait, cette bactérie dégage de puissantes toxines. Mais elle ne donne que rarement lieu à des infections chez l'être humain, sauf quand les défenses humanitaires sont défaillantes, comme c'est le cas chez les prématurés", explique Jean-Daniel Flaysakier, médecin et journaliste à France 2, sur le site du Huffington Post.
Sa dangerosité tient surtout au fait qu'elle est capable de se
développer dans des milieux hostiles, à basse température et à faible
teneur en minéraux. Elle semble ainsi n'éprouver aucune difficulté à
survivre dans l'eau ou la terre.
En revanche, l'enquête doit encore déterminer comment elle a pu pénétrer au sein des poches alimentaires du laboratoire Marette, où elle a bénéficié d'une porte d'entrée directe pour s'introduire dans le sang des nourrissons.
"Il faut savoir que c'est une
bactérie qui a l'air de très bien pousser dans des poches nutritives qui sont extrêmement riches. Une fois à l'intérieur, elle a proliféré". Et dans ce cas, pas de doute : "C'est la dose qui fait le poison", assure Jean-Claude Manugerra.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte