Bébés morts à Chambéry : le laboratoire Marette envisage un recours contre sa suspension
Après que la ministre de la Santé a décidé de suspendre l'activité du laboratoire qui a produit les poches incriminées dans la mort de bébés à la maternité de Chambéry, l'entreprise envisage des "recours" contre cette suspension.

Le laboratoire Marette de Courseulles-sur-mer (Calvados) envisage des "recours" en justice contre la décision de suspension de son activité demandée mardi 7 janvier par la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a indiqué à la presse l'avocat du laboratoire, Me Matthieu Lemaire. Le laboratoire "se réserve toute faculté d'engager un recours devant les juridictions administratives", a indiqué l'avocat en précisant que la décision interviendrait d'ici quelques jours.
"A ce stade, aucun élément formel ne permet de relier l'existence des germes retrouvés (...) au laboratoire Marette", a expliqué l'avocat. Selon lui, huit salariés sont au chômage technique. "Le laboratoire prend acte de cette décision durement ressentie par l'ensemble" du personnel, a ajouté l'avocat, en précisant que la suspension est effective pendant trois mois à titre conservatoire. Selon Me Lemaire, une vingtaine de centres hospitaliers clients de Marette vont, en conséquence, se retrouver sans poches, ce que l'avocat qualifie de "problème majeur".
"Un seul et même germe"
Chloé, Théo et Milie sont morts les 6, 7 et 12 décembre dans le service de réanimation néonatale de l'hôpital de Chambéry. Un quatrième nourrisson, qui présentait des symptômes identiques, a pu être sauvé in extremis. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé mardi que des analyses effectuées à l'institut Pasteur sur un lot suspect de poches alimentaires saisies à l'hôpital de Chambéry où les trois nouveau-nés sont morts ont montré la contamination de six d'entre elles par "un seul et même germe d'origine environnementale".