VIDÉO - Cancer : elle raconte sa bataille contre la maladie
TÉMOIGNAGE - À l'occasion de la journée mondiale contre le cancer, Michèle Futerko raconte son combat. Elle a découvert l'existence de son cancer du poumon en août 2014, une maladie qui a emporté sa sœur quelques mois plus tôt.

Le cancer est encore aujourd'hui la première cause de mortalité prématurée dans le monde, bien avant les guerres et autres catastrophes naturelles. Il fait beaucoup moins parler de lui, mais il tue. En France, 150.000 personnes en meurent chaque année.
Pourtant sur les 400.000 nouveaux cas diagnostiqués par an, 55% en guérissent. Il se soigne et l'intérêt de cette journée mondiale contre le cancer est aussi de faire prendre conscience de l'utilité d'un dépistage précoce permettant d'arriver à une guérison.
Michèle Futerko a découvert l'existence de son cancer du poumon en août 2014, un mal qui a emporté sa sœur quelques mois plus tôt. "J’étais une fumeuse tardive par rapport aux gens de ma génération. Je m’y suis mise à partir de 22 ans. Je fumais principalement au bureau avec le stress. Mais je n’ai jamais dépassé les 10 cigarettes par jour. Ma voix était altérée, je toussais beaucoup. Quand on me l’a annoncé, j’étais persuadée que je ne pourrais pas m’en sortir… J’ai vu ma sœur mourir et le combat qu’elle a mené pendant 13 mois, je me suis dit c’est fini".
Chimiothérapie, radiothérapie, immunothérapie...
Elle entame deux ans et demi de traitements lourds. Chimiothérapie, radiothérapie, et immunothérapie. Elle s’engage ainsi pendant de longs mois dans un combat contre la maladie. "Quand on a envie de vomir on a l’impression qu’on va crever. Et on a cet effet-là tout le temps. On a peur, on pleure sans arrêt parce que c’est très douloureux par moments".
Ce qu’elle appelle "le couloir de la mort", c’est l’hôpital où elle est hospitalisée deux mois pour faire une chimiothérapie. "J’ai vu des gens mourir pendant cette période. On s’attache à ces personnes et on se dit que nous sommes dans le même lot". Puis vient enfin le temps de l’opération. L'ablation d'une partie du poumon. "En pleine forme, aucun effets secondaires…Mais les jours qui ont suivi, j’ai déclaré une septicémie. J’ai dû suivre un traitement antibiotique très dur. J’ai perdu 9 kilos", explique Michèle.
C’est ma troisième vie qui va commencer
Michèle Futerko
Et d'ajouter : "Puis cette année, la maladie vaincue, l'espoir d'une nouvelle vie…C’est ma troisième vie enfin qui va commencer. Première vie avant la maladie, deuxième vie pendant la maladie et maintenant il y a plus de cancer dans mon corps. Bon c’est une rémission, faut pas se leurrer. On ne peut pas parler de guérison avec un cancer… Mais on peut évoquer une rémission sur 20 ans, je me dis allez j’ai 64 ans, jusqu’à 80 ans c’est pas mal".