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2 min de lecture
Une personne reçoit un vaccin.
Crédit : OLIVER BERG / DPA / dpa Picture-Alliance via AFP
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La vaccination sera ouverte aux 12-18 ans à partir du 15 juin. Cette mesure a été annoncée il y a déjà une semaine et le Comité consultatif national d'éthique s'interroge : y a-t-il urgence à vacciner nos ados ?
La question est complexe, pour les ados comme pour leurs parents. Concernant le vaccin Pfizer, qui leur sera administré, "on a des données scientifiques relativement sûres, mais qui ne concernent 2.000 enfants dont 1.000 ont été vaccinés, précise sur RTL la professeure Alexandra Benachi, membre du Comité d'Ethique. Ces données ne sont peut-être pas complètement suffisantes pour dire 'allez-y maintenant, tout de suite'".
Depuis le début de l'épidémie, les plus jeunes ont été largement moins touchés que les adultes par des formes graves. "La problématique est différente pour les adultes et les enfants, confirme la professeure Benachi. Pour les enfants, le risque d'une forme sévère est extrêmement faible, très peu d'enfants ont été touchés sévèrement, il y a eu très peu de décès. On ne dit pas qu'il ne faut pas vacciner les enfants, mais qu'il ne faut pas le faire tout de suite".
Si l'on vaccine tous les adultes, on pourra éviter de vacciner les enfants avec un vaccin pour lequel on a pas de recul pour l'instant
Pr Alexandra Benachi, membre du Comité d'Ethique, sur RTL
La question du consentement des enfants vaccinés est également cruciale, car il s'agit de les vacciner pour parvenir à l'immunité collective, pour les autres. "Il faut expliquer que si on vaccine tous les adultes, on pourra éviter de vacciner les enfants avec un vaccin pour lequel on a pas de recul pour l'instant", rappelle-t-elle. L'information et le fait que les enfants puissent donner un consentement libre après avoir reçu l'information est très importante".
Aux parents qui s'interrogent au moment de l'ouverture de la vaccination aux adolescents, le Comité d'éthique conseille "de réfléchir à leur situation". "S'ils ont des personnes dans leur entourage immunodéprimées ou si l'enfant a une comorbidité, la question ne se pose pas".
"Mais s'ils ont des enfants en bonne santé", le Comité conseille "de ne pas vacciner immédiatement". "On peut attendre la rentrée, assure la professeure Benachi, et les résultats de ce qu'il se passe dans les pays les plus rapides dans leurs décisions (États-Unis, Royaume-Uni, Israël). Il nous semble que les conditions sanitaires dans notre pays permettent d'attendre pour cette population en maintenant la pression sur les adultes pour qu'ils se fassent vacciner".
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