Le mardi 5 avril est la Journée nationale du syndrome du bébé secoué, aussi appelé "traumatisme crânien non accidentel" (TCNA). Selon le gouvernement, environ 300 enfants seraient concernés par ce fléau chaque année en France. Un bébé sur 10, victime de secouements, décède.
Secouer un bébé avec la force d'un adulte, ou même d'un grand enfant, provoque des dégâts irréparables chez les nourrissons. Ce fléau est assez répandu, provoque assez de drames, pour que les autorités aient mis en place des campagnes de sensibilisation auprès des jeunes parents.
Par ailleurs, il est aussi recommandé dans l'entourage de la famille mais aussi chez les personnels de santé, d'être attentif aux divers signes qui peuvent faire penser au TCNA. Le ministère de la Santé liste huit signes pour reconnaître si un nouveau-né a été secoué.
Ainsi, une somnolence inhabituelle, une rigidité du corps (ou au contraire une perte de tonus), des difficultés à respirer, une diminution de l'appétit, une perte des sourires, de moins bons contact ou des troubles oculaires.
Des signes qui révèlent trois lésions caractéristiques, selon la Haute Autorité de Santé (HAS) : un hématome sous-dural multifocal, une hémorragie rétinienne et la rupture des veines ponts. "Des pertes de neurones importantes, qui impacteront l’enfant toute sa vie, peuvent aussi être occasionnées", peut-on lire sur le site du ministère des Solidarités et de la Santé.
Le fait de se sentir dépassé par la garde d'un nourrisson n'est pas grave, il faut savoir demander de l'aide. Le ministère de la Santé recommande d'appeler un proche ou un professionnel.
Si vous êtes seul avec le bébé, il faut s'isoler et prendre du temps le plus loin possible physiquement pour se concentrer sur autre chose (en faisant le ménage, écoutant de la musique, regardant un film, etc). Un nourrisson placé sur le dos dans son lit peut être laissé seul le temps de vous calmer.
En cas d'urgence, il faut contacter les secours médicaux (15, 112 ou 114 par sms).
Il y a un débat sur la définition de ce syndrome et la marche à suivre, comme le rappelle 20 Minutes. Grégoire Etrillard, avocat spécialisé dans ces affaires, regrette que l’on associe trop rapidement hématome sous-dural et syndrome du bébé secoué, donnant lieu à des placements abusifs et des erreurs judiciaires. En effet, les recommandations de la HAS auraient conduit à plusieurs erreurs judiciaires, avec des parents accusés à tort.
Car les professionnels de santé doivent, après avoir repéré les caractéristiques énoncées par la HAS, immédiatement faire un signalement au procureur de la République. Le nourrisson est aussitôt retiré à ses parents, qui sont, eux, placés en garde à vue, puis mis en examen.
Nombre de familles regrettent que les recherches sur le sujet ne soient pas davantage approfondies et que les explications des parents ne soient pas prises en compte - la chute comme explication des lésions est souvent écartée.
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