Le syndrome des jambes sans repos est un trouble qui survient généralement le soir au repos, que l’on soit assis ou allongé ou au moment de se coucher. Les personnes touchées ressentent des sensations désagréables au niveau des jambes. Ca peut être des fourmillements, des agacements, des brûlures, des sensations de piqûres ou de décharges électriques. On appelle cela des « impatiences ». Pour s’en débarrasser, il n’y a qu’une solution : bouger !
C’est pour cette raison que cela empêche de dormir puisqu’il faut bouger les jambes ou se lever pour faire partir, ou du moins atténuer, ces manifestations pénibles. Et même si on finit par s’endormir, ça peut continuer la nuit et provoquer des réveils nocturnes répétés, ce qui explique la fatigue dans la journée.
«C’est tellement étrange que des malades ont du mal à décrire ce qu’ils ressentent, m’a dit le Dr Sylvie Royant Parola, spécialiste du sommeil. Dans les formes légères, les symptômes peuvent survenir de manière ponctuelle, une ou deux fois par mois, mais dans 2 ou 3% des cas, c’est quotidien. »
C’est un trouble dont les mécanismes sont encore mal connus. « Il semble venir d’un dysfonctionnement de la dopamine, un neurotransmetteur qui permet la communication entre les neurones. Le fer pourrait également jouer un rôle important car il aide la dopamine à bien fonctionner », m’a expliqué le Dr Laurène Leclair-Visonneau, neurologue au centre du sommeil du CHU de Nantes.
C’est fréquent car on estime que 8,5 % de la population est touchée, soit 5,5 millions de personnes. Ca fait beaucoup de monde ! Les femmes sont deux fois plus que atteintes les hommes. Et les enfants peuvent aussi être touchés.
Une bonne hygiène de vie est recommandée. Pas de vin ni d’excitants ,comme le thé ou le café, le soir, pas de sport intense en fin de journée. Mais il n’est pas non plus question d’aller au cinéma parce qu’on ne tient pas en place. Il ne faut pas de stress, ni de contrariétés car cela joue sur la maladie.
Autant dire que la qualité de vie peut être très affectée par cette maladie. La maladie de Willis-Ekbom, du nom des premiers médecins qui l’ont identifiés, est l’autre nom donné au syndrome des jambes sans repos.
Le spécialiste du syndrome des jambes sans repos, c’est le neurologue ou le médecin spécialiste du sommeil. Dans le parcours de soins, le médecin généraliste peut faire le relais.
Or, on voit encore beaucoup de patients diagnostiqués après des années d’errance médicale.
Pourtant, si on ne guérit pas de cette maladie, il existe des traitements qui peuvent améliorer les symptômes et soulager : des agonistes dopaminergiques, et certains médicaments antiépileptiques. Lorsqu’on décèle une carence en fer, une supplémentation qui permet de reconstituer les réserves ferriques peut être efficace.
Enfin, ce qui est important pour les patients, c’est que cette maladie ne soit pas négligée, traitée par-dessus la jambe. Car un défaut de prise en charge ne fait qu’ajouter du mal-être déjà présent dans cette maladie qui abîme le sommeil et qui a souvent des répercussions psychologiques importantes.
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