Réduire le coup des protections contre les IST et MST pour lutter contre le sida ? C'est l'idée d'Agnès Buzyn. La ministre de la Santé a annoncé le 27 novembre, quatre jours avant la Journée mondiale contre le sida, le remboursement de préservatifs à partir du 10 décembre, afin de pousser les personnes actives sexuellement à se protéger contre l'épidémie.
"Nous découvrons chaque année environ 6.000 nouveaux cas, notamment chez les jeunes, autour de 800 à 1.000 nouveaux cas chez des gens de moins de 25 ans. Ils utilisent souvent le préservatif pour leur premier contact sexuel, mais pas dans les actes suivants", a expliqué la ministre sur France Inter.
Une annonce qui ne dérange pas, mais qui n'est pas non plus applaudie de toute part. Dans les colonnes de Libération, par exemple : "On ne va pas s’en plaindre, mais ce n’est vraiment pas le coût du préservatif qui pose aujourd’hui problème dans la prévention contre le sida", critique un responsable associatif de lutte contre le sida.
"Des préservatifs ? Il y en a partout des gratuits, dans tous les lieux de drague ou dans les associations. En plus, là, il faut une prescription médicale... C’est pour le moins cocasse. Non le problème, c’est le dépistage. Et arriver à toucher les personnes à risques", poursuit-il.
C'est en effet le cas. Il existe déjà beaucoup de distributions gratuites de préservatifs en France, notamment dans les associations de lutte contre le sida (Aides, Sidaction, Sida Info Service) dans les hôpitaux, parfois chez votre médecin, au planning familial, dans les CRIPS ou encore dans certains clubs...
Cette mesure rencontre une autre critique : pourquoi concerne-t-elle seulement les préservatifs masculins et non féminins, d'autant que justement, ils sont déjà en libre distribution dans de nombreux lieux ?
Ce remboursement ne concernera qu'une seule marque : Eden, du laboratoire français Majorelle. Là encore, des questions se posent sur le choix d'une seule marque remboursée, et pourquoi celle-là en particulier ?
Sur La Parisienne, on trouve des éléments de réponse. Comme le fait que ce laboratoire, qui se définit comme "entreprise citoyenne", est spécialiste de la gynécologie et de l'urologie et qu'il a ainsi "proposé de fournir des préservatifs masculins prescrits par le médecin et remboursables par la Sécurité sociale, à la fin de l’année 2017."
La recherche de la sensation et du plaisir est sans doute moins importante que chez d'autres concurrents bien connus du marché : "Question sensation, il propose une sensation lubrifiée simple. Pas de goût fraise, picot ou autres en option", explique encore le laboratoire.
Pour pouvoir être remboursé de sa boîte de 6 préservatifs à 1,30 euros disponible en pharmacie, il faudra avoir vu un médecin ou une sage-femme qui sont les personnes habilitées à délivrer une ordonnance pour prescrire le contraceptif.
Elle sera ensuite remboursée par la Sécurité sociale à hauteur de 60%, ce qui équivaut à 0,78 euros. Il y aura également des boîtes de 12 et de 24.
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