Même quand on a connu l'infarctus, même quand on est passé par une intervention aussi lourde que peut l'être un pontage coronarien, il ne faut pas bouder l'exercice physique. Cela fait d'ailleurs souvent partie du traitement. On privilégie dans ce cas les activités d'endurance : la marche à pied, le vélo ou le rameur. Trois séances hebdomadaires de trois-quarts d'heure, c'est parfait pour améliorer la performance cardiaque.
Ces sports sont adaptés à la situation, à condition de les pratiquer sans trop s’essouffler. Tant qu'on reste dans une fourchette qui va de 80 à 110 battements de cœur par minute, on est dans les clous. Si vous optez pour la marche à pied, cela vous fait du 7 kilomètres/heure.
Quand on souffre d'hypertension artérielle, on peut se lâcher un petit peu. On considère que le cœur peut monter un peu plus (parfois jusqu'à 140 battements par minute).
Cela dit, vérifiez toujours que, tout en accomplissant votre effort, vous êtes en mesure de parler et de vous exprimer. Si vous êtes trop essoufflé pour prononcer un mot, c'est que vous tirez sur la corde. Dans ce cas, levez le pied.
La natation fait partie des sports recommandés - même si je ne vous conseille pas d'essayer de parler en faisant des longueurs de crowl ! Cela dit, on peut aussi s'orienter vers d'autres activités comme la randonnée, la marche nordique, voire la course à pied (à condition de la pratiquer "à la cool").
Vous remarquerez que ces sports ont un point commun : ils se pratiquent à l'extérieur. C'est une bonne chose : en salle, on respire moins bien. Ce qui est sûr, c'est qu'il faut éviter les sports qui demandent que l'on soit capable d’accélérer brutalement : football, handball, basket-ball, bref tous les sports collectifs.
Dans l'idéal, il faut prévoir trois séances de sport d'environ trois-quarts d'heure chacune chaque semaine. Quand on souffre d'hypertension artérielle, c'est le meilleur moyen d'étendre un peu les parois des vaisseaux et d'éviter de prendre des kilos superflus qui ne font qu'accélérer bien sûr l'hypertension.
Tout ce que je vous dit là doit évidemment ne pas vous inciter à faire l'économie d'une petite discussion avec votre médecin. Il connait votre dossier médical. Il peut être amené à amender tel ou tel programme et à affiner tel ou tel conseil.
Il devrait vous inciter à investir dans un cardiofréquencemètre. Cela vous coûtera certes quelques dizaines d'euros, mais cela vous renseignera en permanence sur les humeurs de votre petit cœur. Ce qui, vous en conviendrez, n'a pas de prix.
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