J’ai tenu à m’attarder sur le sujet parce que je suis tombé sur une enquête d’où il ressort que 20% des femmes qui font du sport décident un jour d’arrêter. Devinez pourquoi : parce qu’elles souffrent d’incontinence urinaire !
Pour tout vous dire, ça m’a fait un peu de peine. Moi qui passe mon temps à vous encourager à bouger, je trouve dommage que des femmes renoncent à cause de quelques gouttes d’urine qui leur échappent, alors qu’il y a évidemment de quoi prévenir ce genre de désagrément.
Il y a un lien entre l’incontinence urinaire et la pratique sportive. On a tous en mémoire certaines images de sportives qui terminent un marathon ou un triathlon dans des conditions explicitement compliquées. Souvent, d’ailleurs, elles ne s’aperçoivent de rien. Ce phénomène porte un nom : on appelle ça l’incontinence d’effort. La sportive ne ressent pas l’envie d’uriner mais ça vient quand même.
Il faut dire que la pratique de certains sports se traduit par une pression sur le plancher pelvien. Le périnée est alors impacté et la suite, vous la devinez. Tous les sports ne présentent pas le même risque. Certains ont un impact périnéal faible. D’autres, en revanche, favorisent le "pti pipi pas prévu" (vous aurez noté ma petite allitération en "p").
Concrètement, des sports comme la course à pied, le trail et le saut (en hauteur, en longueur ou à la perche) sont des sports à risque. Vous pouvez rajouter le trampoline et même l’haltérophilie. Je sais que les femmes haltérophiles ne courent pas les gymnases mais ça existe.
Inversement, certains sports présentent un risque limité. Vous avez la natation et le cyclisme, deux sports où, même quand vous êtes dans l’effort, il n’y a pas de pression abdominale insoutenable. Même chose avec la marche, le golf, le Tai-Chi ou le Pilates, lequel présente l’avantage de vous faire bosser vos abdos en douceur.
Des sports peuvent-ils servir à rééduquer un périnée fatigué ? Non. Si vous pratiquez ces sports, vous limitez le risque de fuite mais vous ne rééduquez pas votre périnée. Pour la rééducation, il faut aller voir du côté des kinésithérapeutes ou des sages-femmes. D’ailleurs, je vous conseille vivement de vous adresser à eux, des professionnels, pour éviter certaines erreurs.
Certaines femmes ont tendance à se livrer à des co-contractions, c’est-à-dire qu’elles contractent tout. Les abdos, les adducteurs, les fessiers, alors que ce n’est pas ce qu’il faut faire. D’autres contractent les abdos seuls alors qu’on attend d’elles qu’elles contractent le périnée.
Bref, mieux vaut être conseillée en cas de rééducation, sachant que la meilleure des options est de ne jamais avoir besoin de rééducation. Mais pour ce faire, il faut agir en amont. D’abord, bien choisir son sport. Ensuite, apprendre à respirer (car bien des problèmes surviennent parce qu’on retient son souffle). Enfin, surveiller son alimentation de manière à éviter constipation et surpoids.
Ça, c’est la base. Si en plus, vous pouvez me rajouter quelques séances de gainage abdominal en essayant de tenir le plus longtemps possible en équilibre sur la pointe de pieds et les avant-bras, vous verrez que vos fuites urinaires disparaîtront ou, a minima, se feront plus discrètes.
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