Déconfinement : les demandes d'avortement hors délai explosent
Pendant le confinement, certaines femmes n'ont pas osé se déplacer de peur d'être contaminées ou parce qu'elles n'avaient pas la liberté de le faire. En conséquence, le nombre de demandes pour un avortement hors délai a considérablement augmenté, explique le Planning Familial.

Le nombre de demandes pour des avortements hors délai a explosé. Il a été multiplié par trois, selon le Planning Familial qui a reçu de nombreux appels de femmes en détresse.
Elles n'ont pas pu ou pas osé avoir recours au parcours de soins habituel par peur d'être contaminées ou par manque de liberté de mouvement. Certains rendez-vous ont aussi été annulés à la dernière minute et des centres ont été fermés le temps de mettre en place des mesures de protection sanitaire.
On ne connait pas encore le nombre d'avortements mais beaucoup de médecins ont constaté une baisse d'activité comme le docteur Philippe Faucher, responsable du centre IVG de l'hôpital Trousseau, à Paris : "Ce qui m'inquiète, c'est que l'on recevait beaucoup de femmes tout juste à la limite pour un avortement et c'est ce nombre de femmes là qu'on a vu complètement fondre et disparaître pendant le confinement. D'où la grande inquiétude de les voir arriver maintenant, quand elles seront à 15 ou 16 semaines".
16 semaines d'aménorrhée, c'est-à-dire 14 semaines de grossesse, c'est le nouveau délai, soit deux semaines de plus, que réclament certaines associations et certains parlementaires pour pouvoir garantir à toutes les femmes le choix d'une IVG. Tous les amendements déposés en ce sens ont pour le moment été rejetés.
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