Covid-19 : l'Inserm cherche 25.000 volontaires "sans limite d'âge" pour un vaccin
INVITÉ RTL - L'Inserm (l’Institut national de la santé et de la recherche médicale) cherche 25.000 volontaires pour tester un vaccin contre le coronavirus. "Il n'y a pas de limite d'âge", a précisé le Professeur Lelièvre sur RTL.

Le Professeur Jean-Daniel Lelièvre, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil a lancé un appel sur RTL : l'Inserm cherche 25.000 volontaires pour tester un vaccin contre le coronavirus.
Voilà maintenant approximativement huit mois que le monde entier vit avec la pandémie de coronavirus. Afin de lutter contre la propagation de la maladie, nombreux sont les pays à s'être lancés dans la recherche d'un vaccin. Ainsi, l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) recherche 25.0000 volontaires pour tester des vaccins en France.
Invité dans RTL Midi ce jeudi 1er octobre, le Professeur Jean-Daniel Lelièvre, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil, a diffusé cet appel aux volontaires, précisant que les personnes âgées étaient elles aussi concernées : "Il n'y a pas de limite d'âge, je dirais même qu'on cherche en priorité les gens les plus âgées parce que ce sont les personnes les plus à risques de faire des formes graves de Covid-19 et donc c'est pour ces personnes-là qu'on souhaite mettre en place un vaccin et donc les inclure dans les essais cliniques", a souligné Jean-Daniel Lelièvre.
Toutefois, le Professeur a précisé qu'il fallait avoir "toutes les capacités physiques et psychologiques pour être dans un essai clinique, donc les gens très très âgés peut-être pas, mais des gens de plus de 65-70 ans qui habituellement ne sont pas inclus dans des essais cliniques oui".
Et concernant les risques, il n'y aurait "à priori pas risques particuliers", ajoute le médecin qui explique que "la tolérance des vaccins ne dépend pas de votre âge". "Par contre ce qu'on connaît moins, c'est l'efficacité sur les gens qui sont plus âgés", admet le spécialiste.
Une à deux injections par candidat
Pour ce qui est du nombre de personnes testées, "pour l'instant on ne sait pas", indique Jean-Daniel Lelièvre, qui souligne qu'il s'agit d'une "mise en place d'un réseau qui vise à tester des candidats au vaccin". Ainsi, l'Inserm a la possibilité de faire cinq essais de phase 2 "pour tester l'immunogénicité, c'est-à-dire regarder la réponse immunitaire au vaccin". Cela concerne quelques centaines de personnes.
Il y aura également la possibilité d'effectuer trois essais de phase 3 "pour vraiment tester l'efficacité, la protection contre l'infection". Et cela concerne plusieurs milliers de personnes, précise le Professeur. Les discussions sont toujours en cours pour savoir quels candidats vaccins seront inclus dans ces essais cliniques, "certains candidats vaccins vont se donner sous la forme d'une seule injection et d'autres sous la forme de deux injections", a ajouté le médecin.
Pour ce qui est du suivi, le chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital Henri-Mondor déclare qu'il "dure en général plusieurs mois, parce que ce que l'on veut savoir c'est à la fois la tolérance du vaccin (...) et voir aussi l'efficacité et voir si cette efficacité elle va durer six mois, un an, un petit plus etc", conclu le Professeur.
Pour déposer sa candidature, il suffit de se rendre sur la plateforme Covireivac.fr.