Coronavirus : comment garder la motivation en visioconférence ?
Le recours aux visioconférences demande de nombreux efforts supplémentaires au cerveau, avec une attention et une motivation qui peuvent rapidement être perdues.

Depuis près d'un an, crise sanitaire oblige, le télétravail s'est généralisé et avec lui le recours régulier aux visioconférences. Au fil des mois, les travailleurs ont dû s'habituer à faire les réunions de travail de chez eux, les yeux fixés sur leur écran avec une voix sortant des haut-parleurs.
De quoi faire émerger un nouveau phénomène, la "Zoom fatigue", ou l'épuisement engendré par une utilisation presque constante de l'outil de vidéo conférence Zoom. "En visioconférence, il existe un décalage de quelques millisecondes entre les différents participants, explique à RTL.fr Nicolas Dugay, directeur général de la Booster Academy et spécialiste de la préparation mentale et de la performance commerciale, cet écart demande un effort supplémentaire au cerveau et crée de la fatigue".
Autre source de difficulté : le fait d'apercevoir en même temps son interlocuteur et son propre visage. Un facteur perturbant et inédit, qui oblige une nouvelle fois le cerveau à effectuer une "double-tâche", avec une attention attirée simultanément sur deux éléments distincts.
Assurer des temps de pause
C'est pourquoi il est judicieux de cacher l'aperçu de sa propre caméra, une fonction que propose Zoom dans ses réglages. Le télétravail amène aussi avec lui la problématique de la gestion du temps, avec une délimitation entre la vie personnelle et professionnelle moins nette qu'auparavant.
"Le travail mental est important, souligne Nicolas Dugay, avec le télétravail, on gagne du temps, mais ce temps est réinvesti presque uniquement dans le travail. Il faut rechercher un meilleur équilibre". Une préconisation pour cela : s'assurer des moments de repos et de plaisir réguliers et fixes. Des pauses à ne pas négliger, quitte à "se mettre un chronomètre" pour s'assurer de bien prendre ces moments de déconnexion.
Une organisation à adapter
Le plus important, selon Nicolas Dugay, se décide cependant dans l'organisation mise en place par les directions d'équipes de travail. "Les mauvais managers en présentiels le sont souvent encore plus en distanciel", souligne-t-il.
Pour assurer une bonne communication, la priorité doit être d'instaurer des "séquences courtes", changeant par exemple de sujet de travail "toutes les douze minutes au plus" pour éviter la déconcentration ou la démotivation. L'objectif : limiter les "temps morts" et s'assurer que chacun puisse rester actif.