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80 ans du débarquement de Provence : "Tous ceux qui se reconnaissent comme Français ont vocation à être ensemble", déclare Macron

Le président de la République participe, ce jeudi 15 août, aux cérémonies du 80e anniversaire du débarquement allié en Provence, à Toulon.

Emmanuel Macron à la nécropole de Boulouris dans le Var, pour les commémorations du débarquement de Provence, le 15 août 2024
Crédit : Christophe SIMON / POOL / AFP
DEBARQUEMENT DE PROVENCE : Emmanuel Macron, présent aux commémorations à Toulon
00:01:33
Marie-Pierre Haddad

Deux mois après les commémorations du Débarquement de Normandie, Emmanuel Macron et plusieurs dirigeants africains célèbrent, ce jeudi 15 août au matin, le 80e anniversaire de l'opération "Dragoon", son équivalent en Provence. Cet épisode est méconnu, mais essentiel de la Libération. 

"Lorsqu'il s'agit de défendre l'intérêt vital de la nation, tous ceux qui se reconnaissent comme Français ont vocation à être ensemble", a insisté Emmanuel Macron, lors de son discours à la nécropole de Boulouris (Var). "Officiers de l'Empire ou enfants du Sahara, natifs de la Casamance ou de Madagascar, (...) ils n'étaient pas de la même génération, ils n'étaient pas de la même confession, (...) ils étaient pourtant l'armée de la nation, armée la plus fervente et la plus bigarrée", a rappelé le chef de l'État

Il a aussi souligné le rôle joué par l'armée d'Afrique lors du débarquement de Provence, dans la nuit du 14 au 15 août 1944. 

La part d'Afrique en France est aussi ce legs qui nous oblige

Emmanuel Macron

"Ces hommes s'appelaient François, Boudjema, Harry, Pierre, Niakara", a poursuivi Emmanuel Macron, rappelant qu'"un grand nombre d'entre eux, spahis, goumiers, tirailleurs africains, antillais, marsouins du Pacifique, n'avaient jamais foulé le sol de la métropole" avant d'être envoyés participer à la libération de la France lors de l'opération Dragoon, deux mois après le débarquement en Normandie. 

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"La part d'Afrique en France est aussi ce legs qui nous oblige", a plaidé le président de la République, insistant sur le fait que les noms de ces soldats "doivent continuer d'être donnés à nos rues, nos places, pour inscrire leurs traces impérissables dans notre histoire" et "ne rien oublier de leur courage et de leur combat": "Nous n'oublions rien", a-t-il conclu. 

Dans son discours, Emmanuel Macron a également rappelé "l'importance de ne rien céder des valeurs de ces batailles, celles pour le droit international, le refus de quelque double standard que ce soit, le droit des peuples à disposer d'eux mêmes, leur souveraineté, leur intégrité territoriale", avec "la volonté farouche de continuer d'avoir un monde et des institutions plus justes, plus équilibrées, de ne nous habituer à rien". 

Il n'y aurait pas eu de victoire alliée sans la contribution des autres peuples, sans les étrangers et autres tirailleurs

Paul Biya, président du Cameroun

Juste avant le discours du président de la République, le président du Cameroun, s'exprimant au nom des chefs d'État et de gouvernement étrangers présents, avait lui aussi souligné le rôle de ces soldats venus des ex-colonies françaises : "Il n'y aurait pas eu de victoire alliée sans la contribution des autres peuples, sans les étrangers et autres tirailleurs" africains, a affirmé Paul Biya

"Cette lutte a été menée ensemble, pour défendre les valeurs et les idéaux universels de paix et de justice", a poursuivi le président camerounais, soulignant le rôle joué par les "combattants" venus d'Afrique, "héritiers de traditions guerrières immémorables, admirables de courage, d'audace et de loyauté". 

100.000 soldats

Le 15 août 1944, quelque 100.000 soldats, essentiellement américains, canadiens et britanniques, avaient débarqué sur les plages du Var, ouvrant la voie à plus de 250.000 Français de l'Armée "B", qui allaient reprendre Toulon puis Marseille en moins de deux semaines. 

Cette Armée "B" comptait 84.000 Français d'Afrique du Nord, 12.000 soldats des Forces françaises libres (FFL) fidèles au général de Gaulle et 12.000 Corses, mais aussi 130.000 soldats dits "musulmans", d'Algérie et du Maroc, et 12.000 soldats de l'armée coloniale, comme des tirailleurs sénégalais ou des marsouins du Pacifique et des Antilles. 

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