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Un séparatiste pro-russe garde le site du crash de l'avion de Malaysia Airlines en Ukraine, le 18 juillet 2014.
Crédit : AFP PHOTO / DOMINIQUE FAGET
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Les enquêteurs internationaux et Néerlandais sont arrivés sur les lieux du crash. L'avion de Malaysia Airlines s'est écrasé dans l'Est de l'Ukraine le 17 juillet dernier, transportant 298 personnes. Aucune n'a survécu.
Alors que les séparatistes et l'Ukraine se sont immédiatement renvoyés la responsabilité de l'accident, les États-Unis ont accusé les rebelles d'avoir abattu l'avion de ligne avec un missile sol-air obtenu de la Russie. Voici cinq choses à savoir sur la situation actuelle.
Elles ont été retrouvées par les séparatistes, qui avaient d'abord annoncé vouloir les confier à Moscou. Mais Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères russe, avait annoncé que la Russie souhaitait qu'elles soient remises aux enquêteurs.
Les deux enregistreurs de vol ont bien été remis aux experts de la Malaysia Airlines dans la nuit du 20 au 21 juillet à Donetsk, contrôlée par les séparatistes. "Les boites noires sont intactes et avec seulement des altérations mineures", a déclaré un responsable malaisien.
Les boîtes noires contiennent les conversations de l'équipage, et les données de l'appareil enregistrées pendant le vol. Elles ne pourront pas dire si l'appareil a bien été touché par un missile.
Les corps des 298 victimes du crash ont été récupérés par les séparatistes et entreposés dans des wagons réfrigérés. Leur destination est restée un moment incertaine, les rebelles refusant de les envoyer dans une ville contrôlée par le gouvernement ukrainien.
Les enquêteurs internationaux et néerlandais ont finalement pu accéder au site du crash lundi 21 juillet. Les journalistes sur place ont rapporté l'odeur de décomposition qui se dégageait des wagons. "Les corps ont été chargés d'une façon qu'on ne peut pas les compter, je pense que c'est un manque de respect", a également déclaré un enquêteur néerlandais.
Le train a finalement quitté la gare de Torez avec 282 corps le 21 juillet au soir, à destination de Kharkiv, sous contrôle de Kiev. Les autorités malaisiennes ont annoncé qu'ils seront remis aux Pays-Bas, dont 193 ressortissants se trouvaient dans l'avion, pour autopsie. Des fragments des autres victimes ont également été retrouvés.
Outre leur gestion des corps des victimes, les séparatistes font face à un tir nourri de critiques concernant leur gestion de la situation. Le président ukrainien Petro Porochenko les a accusé de pillage et de vols de cartes de crédit, accusations reprises par des journalistes présents sur les lieux.
Les accès à la zone sont longtemps restés verrouillés et le site du crash difficile d'accès. Les autorités malaisiennes ont considéré "l'intégrité du site" comme "compromise". "Il y a des indications montrant que des indices vitaux n'ont pas été préservés sur place. Des interférences sur la scène du crash risquent de fausser l'enquête elle-même", a dénoncé le ministre des Transports malaisien.
"Nous savons que les séparatistes sont extrêmement bien armés, et cela grâce au soutien de la Russie", a déclaré Barack Obama lors d'une conférence de presse le 18 juillet.
Un rapport des services secrets américains assure que la Russie a fourni la batterie de missiles, puis a récupéré l'équipement après que l'avion a été abattu. Selon une hypothèse avancée, les rebelles pourraient avoir voulu tirer sur un avion militaire ukrainien qui se trouvait au même endroit, au même moment.
"Nous avons une vidéo montrant un lanceur retournant en Russie depuis une zone spécifique d'Ukraine, avec au moins un missile manquant", a également annoncé le secrétaire d'État américain John Kerry.
Le président russe s'est entretenu avec Barack Obama et les Premier ministres néerlandais et australien à propos du crash. Ils ont appelé Vladimir Poutine à faire pression sur les séparatistes pour permettre l'accès libre au site du crash.
Celui-ci a promis sa coopération pour la récupération des corps, et s'est engagé à fournir une "aide complète". "Vladimir Poutine est dans une position très difficile, car l’attaque de cet avion représente un échec flagrant de sa stratégie. (...) Il est décrédibilisé", estime le spécialiste Jacques Rupnik, interrogé par La Croix.
Mais sa stratégie concernant l'Ukraine ne devrait pas changer pour autant, estime Philippe Migault, chercheur à l'IRIS. "Toute diplomatie suit des objectifs de longs termes", explique-t-il, assurant que "Vladimir Poutine est habitué aux situations difficiles".
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