L'avion de Malaysia Airlines s'est écrasé avec ses 298 passagers dans l'Est de l'Ukraine le 17 juillet. Il aurait été abattu par un tir de missiles sol-air, selon Washington. Selon Pierre Servent, chercheur à l'Institut IRIS, "l'erreur peut toujours exister" dans un tir de missile.
"C'est déjà arrivé dans le passé, rappelle le spécialiste. En 1988, un navire de guerre américain a pris un avion de ligne iranien pour un avion de combat et l'a détruit en vol alors qu'il transportait des civils.."
"Les écrans radars qui identifient les avions peuvent se tromper d'avion, c'est-à-dire qu'ils peuvent repérer un avion de combat, mais si un avion de ligne passe à ce moment-là dans l'espace aérien, il peut y avoir une confusion", explique Pierre Servent.
Un premier radar identifie l'avion et transmet ces informations à une batterie de missiles, qui dispose d'un autre radar. Le premier "va lui dire : 'Cet avion est ennemi, détruit-le'. Mais il peut y avoir confusion entre les deux radars. L'erreur peut toujours exister", détaille le spécialiste.
Il exclut l'armée ukrainienne, accusée par les séparatistes, de toute implication. Elle a les moyens d'abattre un avion, mais "l'avion de ligne était identifié, il a traversé tout le territoire avec un plan de vol", rappelle-t-il.
La Russie pourrait également être à l'origine du tir. "Ces dernières semaines Kiev a accusé Moscou d'avoir abattu deux de ses avions à partir de missiles sol-air positionnés à la frontière", explique Pierre Servent.
L'autre hypothèse met en cause les séparatistes pro-russes. Ils auraient pu "récupérer dans les casernes qu'ils ont pris d'assaut ce matériel sophistiqué. Des conseillers russes, ou d'anciens militaires ukrainiens, ont pu réparer et fournir le matériel", estime le chercheur.
L'hypothèse d'un tir délibéré est à écarter, selon lui. Kiev n'avait pas intérêt à dramatiser la situation car "cette zone est sous surveillance internationale (...) (si c'était l'Ukraine), on le saurait", explique-t-il.
Vladimir Poutine, lui, "est le grand perdant, après les victimes, de l'affaire", car sa stratégie est de "créer un foyer de tension sans être pris les doigts dans la confiture", estime-t-il.
Les séparatistes, enfin, "ont tout à perdre car ils sont déjà présentés comme les 'bad guys'", juge Pierre Servent.
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