PSG-OM : pourquoi Neymar et Alvaro n'ont finalement pas été sanctionnés
ÉCLAIRAGE - L'attaquant brésilien du PSG et le défenseur espagnol de l'OM risquaient jusqu'à dix matches de suspension pour propos racistes et/ou homophobes. Ils n'en ont pris aucun.

Le feuilleton aura duré près de trois semaines, mais il n'y aura finalement pas de sanction contre Neymar et Alvaro Gonzalez, soupçonnés d'avoir tenu des propos racistes et/ou homophobes lors du match PSG-OM du dimanche 13 septembre denier (0-1). La commission de discipline de la Ligue de football professionnel estime qu'elle ne dispose pas de preuves suffisantes lui permettant de trancher.
Le dossier apparaît finalement bien vide puisque dénué de tout rapport officiel ou arbitral, sans le moindre enregistrement sonore ni témoignage venant accréditer telle ou telle version. Les auditions des deux joueurs, sans surprise, se sont avérées totalement contradictoires et invérifiables. Il a donc fallu s'en remettre à l'expert en lecture labiale, pour un résultat peu convaincant, à en croire le président de la commission, Sébastien Deneux.
"Malheureusement, nous avons constaté que les conclusions de cet expert étaient trop aléatoires. La fiabilité est à hauteur d'à peu près 30%, constituant en réalité un doute. Ce doute, s'agissant d'un principe juridique assez élémentaire, devait profiter aux deux joueurs susceptibles de faire l'objet de sanctions disciplinaires". La sanction maximale était de dix matches de suspension.
Dossier sous le tapis
Sur un dossier ultra sensible, la commission n'a donc voulu prendre aucun risque de recours juridique. L'OM s'est félicité de cette non-décision par voie de communiqué, alors que le PSG, en coulisses, ne masquait pas sa déception. 0-0, balle au centre. La Ligue clôt les débats et s'évite une crise, quitte à donner un peu le sentiment d'avoir balayé le dossier sous le tapis.