Pelé : le surnom de la légende brésilienne fait son entrée dans la langue portugaise
Pelé, le surnom d'Edson Arantes do Nascimento, décédé en décembre dernier, est devenu ce mercredi un synonyme d'"excellence", inscrit dans le dictionnaire Michaelis de la langue portugaise.
Il était déjà considéré comme l'un des meilleurs joueurs de foot de tous les temps, et faisait la fierté des Brésiliens à travers le monde : Edson Arantes do Nascimento, alias Pelé, fait désormais partie du vocabulaire portugais. Le surnom de la légende, disparue le 29 décembre à l'âge de 82 ans, a officiellement rejoint ce mercredi 26 avril les 167.000 mots du dictionnaire des noms communs de la langue portugaise, employés par 265 millions de locuteurs à travers le monde.
Dans le dictionnaire Michaelis de la langue portugaise, "pelé" (sans la majuscule) est donc synonyme d'"exceptionnel, incomparable, unique", explique l'Agence France-Presse. Un équivalent de "Mozart" dans la langue française.
Sa définition précise est : "Quelque chose ou quelqu'un qui sort de l'ordinaire, quelque chose ou quelqu'un qui par sa qualité, sa valeur ou sa supériorité ne peut être assimilé à rien ni personne d'autre, comme Pelé®, surnom d'Edson Arantes do Nascimento (1940-2022), considéré comme le plus grand sportif de tous les temps", peut-on lire dans la version en ligne du dictionnaire.
Michaelis donne également quelques exemples de son utilisation : "Il est le pelé du basket-ball", "elle est le pelé du drame brésilien", "il est le pelé de la médecine". L'Académie brésilienne des lettres, qui régit le portugais au Brésil, où vivent 215 millions de lusophones, n'a cependant pas introduit le mot "pelé" dans sa version numérique.
Une fierté nationale ancrée dans la culture populaire
Cet ajout dans le dictionnaire est le résultat d'une campagne conjointe lancée le 14 avril par la Fondation Pelé, en partenariat avec Santos, le club où le triple champion du monde (1958, 1962, 1970) a brillé de 1956 à 1974, et la chaîne Sportv, du groupe Globo, plus grand conglomérat médiatique du pays.
Quatre mois après sa mort, l'éternel numéro 10 de Santos et de la Seleçao fait encore l'objet de nombreux hommages, comme une minute de silence avant tous les matches du championnat brésilien et des compétitions internationales sud-américaines comme la Copa Libertadores ou la Copa Sudamericana.
