Real Madrid-Bayern Munich et Atletico Madrid-Chelsea en demi-finales de Ligue des champions

L'hypothèse d'une finale Madrid-Madrid entre le Real et l'Atletico, ce qui serait une grande première en Ligue des champions, est toujours d'actualité après le tirage au sort du dernier carré, effectué vendredi à Nyon, en Suisse, au siège de l'UEFA. Mais les deux clubs de la capitale espagnole ne partiront pas favoris dans leur demi-finale respective, face au Bayern Munich, tenant du titre, pour le Real, et contre le Chelsea de Mourinho pour l'Atletico, qui fait figure de "petit poucet".

Un an après avoir corrigé le Barça au même stade de la compétition (4-0 ; 3-0), le Bayern s'attaque donc à l'autre grand d'Espagne pour sa 4e demi-finale en cinq ans. Finalistes en 2010 et 2012, , les Bavarois, déjà champions d'Allemagne, espèrent conserver le titre acquis l'an dernier avec Jupp Heynckes, ce que personne n'a su faire depuis le grand AC Milan d'Arrigo Sacchi (1989 et 1990). Le match aller marquera aussi le grand retour en Espagne de l'entraîneur munichois Pep Guardiola, qui a souvent tourmenté le Real quand il dirigeait Barcelone.
  
Le Real, de son côté, s'apprête aussi à disputer sa 4e demi-finale d'affilée, mais n'a plus mis les pieds en finale depuis 2002 et la victoire face au Bayer Leverkusen grâce à l'inoubliable volée de Zidane. Il espère surtout pouvoir compter sur un Cristiano Ronaldo en pleine forme, ce qui n'est pas certain. Touché à la cuisse gauche, le Portugais pourrait selon le quotidien AS être absent deux semaines, ce qui le priverait du match aller le 23 avril (retour le  29 avril). 

Atletico-Chelsea, déjà une polémique

L'autre demi-finale opposera donc l'Atletico Madrid, tombeur de Barcelone en quart et dernière équipe invaincue de la compétition, au Chelsea de José Mourinho, qui a su renverser face au PSG une situation mal embarquée après le match aller (1-3; 2-0). Avant de s'expliquer sur le terrain, les deux clubs ont déjà dû régler la situation ambiguë du gardien de l'Atletico Thibaut Courtois, prêté par Chelsea.
  
Le président des Colchoneros, Enrique Cerezo, avait en effet expliqué qu'une clause dans le contrat du gardien belge -l'un des tout meilleurs au monde- l'empêchait de jouer face aux Blues, sauf contre une importante contrepartie financière. Mais l'UEFA a rapidement prévenu qu'elle prendrait des sanctions si une telle clause était appliquée. Dans la foulée, Ron Gourlay, directeur général de Chelsea, a mis fin à la polémique en affirmant que le gardien belge des Madrilènes pourrait jouer.

La rencontre opposera par ailleurs deux des équipes les plus accrocheuses du moment, menées par des entraîneurs charismatiques, Diego Simeone pour l'Atletico et José Mourinho, déjà deux fois vainqueur de l'épreuve, pour Chelsea.