Les clubs de football amateurs en pénurie d’arbitres

Ce mercredi soir, tous les regards sont tournés vers le Paris Saint-Germain, en quart de finale de la Ligue des Champions. Mais pendant que le football professionnel brille sous les projecteurs, une autre réalité touche les clubs amateurs en France : la pénurie d’arbitres.

L’alerte vient de la Drôme, plus précisément du club US Saint-Gervais-sur-Roubion, en troisième division de district. Comme l'a remarqué Le Dauphiné Libéré, son président, Olivier Callova, ne sait plus quoi faire pour trouver un arbitre de touche le dimanche. Le club a même publié une annonce sur Leboncoin : "On a besoin d’un arbitre". Un message qui peut sembler insolite, mais qui est en réalité un véritable cri d’alarme.

Le rôle d’arbitre est indispensable. Sans lui, un match de football ne peut pas se jouer. Et les conséquences sont lourdes : sanctions financières, interdiction de recruter de nouveaux joueurs, voire exclusion du championnat. L’US Saint-Gervais-sur-Roubion risque de perdre sa place en D3 s’il ne trouve pas rapidement une solution.

Le métier d’arbitre amateur attire de moins en moins

De plus en plus de jeunes refusent de porter la tunique noire. Être arbitre, c’est avant tout une passion, car le salaire est faible : entre 20 et 40 euros par match, parfois un peu plus selon les compétitions et les catégories d’âge. Certains clubs redoublent d’imagination pour recruter. Dans la Sarthe, le club de Solesmes propose par exemple une aide au permis de conduire pour toute personne acceptant de devenir arbitre. D’autres font appel à des bénévoles, voire à des parents de joueurs pour assurer les rencontres. Face à cette crise, l’UEFA a lancé une grande campagne de recrutement à l’été 2024. L’objectif : attirer 40.000 nouveaux arbitres en Europe. Car le nombre de matchs augmente… mais pas le nombre d’arbitres.

Violences et menaces : une vocation en danger

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Le problème ne s’arrête pas là. Le métier est aussi devenu plus dangereux. Les insultes, les menaces et même les agressions se multiplient. Le week-end dernier, en Alsace, plus de 800 matchs ont été annulés : les arbitres ont fait grève après une nouvelle agression. Certains reçoivent aujourd’hui des menaces de mort, simplement pour avoir arbitré des matchs amateurs, le dimanche après-midi.

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