Une "fête totalement gâchée". Quelques instants après l'annulation de la rencontre entre l'Olympique de Marseille et l'Olympique lyonnais, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a réagi au micro de RTL. "Face à la gravité de ces faits, la décision prise par la Ligue de football s'imposait bien évidemment. Des images comme [celles que l'on a vues], c'est absolument révoltant", estime-t-elle ce dimanche 29 octobre.
Plus tôt dans la soirée, le bus de l'équipe de l'Olympique lyonnais avait été visé par des projectiles avant le match contre l'OM au Stade Vélodrome. L'entraîneur lyonnais, Fabio Grosso, a été blessé selon les images du diffuseur Prime Vidéo. Il est même sorti de l'infirmerie du stade avec un bandage au niveau la tête.
Après un court moment d'attente, la rencontre a finalement été reportée juste avant le coup d'envoi initialement prévu pour 20h45. "On ne pouvait pas laisser passer. La décision s'imposait. C'est la bonne", explique la ministre des Sports sur RTL. "Ce sont des actes qui sont la négation même des valeurs du football et du sport", déclare-t-elle. "Il faut absolument que les auteurs [de ces actes] soient tous retrouvés [et] qu'ils soient sévèrement sanctionnés", exhorte la ministre.
Dans le même temps, la membre du gouvernement indique qu'au moins un individu avait été interpellé. Selon l'Agence France-Presse, sept personnes ont été interpellées dont deux en lien avec le caillassage des bus.
"J'ai une pensée pour l'équipe de l'OL, pour l'entraîneur Fabio Grosso (...). Je ne peux pas m'empêcher de penser à tous ces supporters. Ils étaient, presque 67.000, à se régaler à l'idée d'avoir ce match", rappelle Amélie Oudéa-Castéra. "La fête est totalement gâchée de manière complètement injuste", regrette-t-elle. "Ces agissements (...) n'ont rien à voir avec le Sport (...). Il est temps de les éradiquer avec la plus grande détermination."
Faut-il, désormais, s'attendre à des sanctions sportives. "C'est une décision qui relève de la Ligue de football professionnel. Je souligne que ce n'est pas du ressort du disciplinaire au sens classique [du terme]", explique la ministre sur RTL. En effet, les faits se sont produits en dehors du stade Vélodrome. "Il faut qu'une enquête détermine exactement la chaîne des responsabilités", explique-t-elle.
À dix mois des Jeux olympiques, la ministre martèle "la robustesse des dispositifs de sécurité". "On est sur des actes extrêmes. On va mener une enquête rapide, approfondie et diligente", assure-t-elle. "On a énormément progressé" sur la gestion des phénomènes de violences dans les stades, estime Amélie Oudéa-Castéra. La ministre citant l'exemple encore très récent de la Coupe du monde de rugby. Et celle-ci de rappeler la mobilisation de plus de 30.000 personnes pour assurer la sécurité des Jeux olympiques de Paris 2024.
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