Pas de démission, mais une mise en retrait de Noël Le Graët de la présidence de la Fédération française de football. Il ne s'agit pas d'un départ définitif, plutôt d'une prise de distance jusqu'à fin janvier. À cette date devraient être publiées les conclusions de l'audit sur les dysfonctionnements au sein de la fédération. Noël Le Graët s'est montré visiblement très sûr de lui durant cette audition.
Jérôme Cazadieu, directeur de la rédaction de L’Équipe, explique pour autant que son retour semble encore compromis, même si "ça a été déjà assez compliqué de réussir à l'amener à se retirer de manière temporaire", confie-t-il au micro de RTL. Selon le patron de la rédaction du quotidien sportif, les membres du Comex, le comité exécutif de la FFF, ne devraient pas lui confier de nouveau la présidence dans les semaines à venir.
En cause, l'échéance fixée par le rapport de l'audit. Comme nous l'explique Jérôme Cazadieu, ce rapport ne concerne pas uniquement le comportement inapproprié de Noël Le Graët vis-à-vis des femmes, mais aussi le management et les conditions de gestion économique de l'entreprise.
Je ne le vois pas revenir dans trois semaines
Jérôme Cazadieu
L'ensemble de ces faits détermineront la réintroduction du président de la fédération. "Je ne le vois pas revenir dans trois semaines, si jamais on devait avoir un audit qui le blanchissait, en partie, des accusations ou des soupçons qui le concernent", soupçonne malgré tout notre invité.
Le Graët semble pourtant déterminer à faire son come back, car il affirme n'être coupable de rien. Ancien président de la Ligue, il est confortablement installé à la FFF depuis longtemps. "C'est quelqu'un qui a une vraie connaissance politique des institutions du football et qui s'est toujours un peu senti propriétaire du football français", justifie le directeur de la rédaction de L'Équipe. "Il a beau être président de la Fédération française de foot, il faut avoir un relationnel assez fort avec les clubs amateurs et le club professionnel. Il avait ces deux casquettes".
Là, ce qu'il a perdu, c'est le soutien de l'État
Jérôme Cazadieu, directeur de la rédaction de L’Équipe
En dépit des qualités qu'il lui reconnaît, le journaliste admet que le chef d'entreprise a commis des erreurs de parcours récemment. Pendant la Coupe du monde, il aurait été mis "sous pression" par l'État après le match contre l'Angleterre. Vraisemblablement, ses sorties problématiques vis-à-vis d'abord des conditions de travail au Qatar, puis des femmes et enfin sur Zinédine Zidane ont contrarié le gouvernement et en particulier Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports. "Là, ce qu'il a perdu, c'est le soutien de l'État" en conclut donc Jérôme Cazadieu.
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