L’OMS s’est dit inquiète du rebond épidémique en Europe ce jeudi 1er juillet. Pour certains spécialistes, l’Euro 2021 pourrait jouer un rôle dans ces hausses des contaminations. Interrogé sur la possibilité que ce tournoi puisse jouer un rôle de super contaminateur, le directeur de l'OMS Europe a répondu : "j’espère que non mais je ne peux pas l’exclure".
Réponse étrange. Quand un scientifique, en l’occurrence un médecin comme ce directeur de l’OMS, vous fait comme diagnostic "j’espère que non mais je ne peux pas l’exclure", on le sent moyen. Si, concernant l’Euro, la plupart des pays font de gros efforts avec un protocole sanitaire très strict - des tests PCR même pour les vaccinés, des stades à moitié plein - ce n’est pas le cas de toutes les villes qui accueillent la compétition.
On se souvient des images de la Puskas Arena pleine et sans masques pour Hongrie-France. Au Royaume-Uni, près de 2.000 résidents écossais testés positifs à la Covid-19 entre le 11 et le 18 juin ont assisté à au moins un événement en lien avec l'Euro à Londres ou Glasgow. 29 Danois ont été officiellement contaminés après les matches qui ont eu lieu à Copenhague. Les autorités recherchent d’autres cas. 300 supporters finlandais positifs après leur voyage en Russie, où explose le variant Delta. C’est là, où se jouera ce vendredi 2 juillet le quart de finale Espagne-Suisse, à Saint-Pétersbourg. Finalement, c’est peut-être pas si mal d’être éliminé.
Le problème, ce ne sont pas les rencontres, mais ce qui se passe avant et après. Même si la France n’accueille pas de match de l’Euro, nous connaissons l’ambiance de ville d’accueil. Les transports bondés avec des supporters qui chantent, les bars très fréquentés avec les supporters qui chantent, faire ses courses avec dans la rue des grappes de supporters qui chantent...
Un supporter, ce n’est jamais fatigué et il adore se mêler aux autres. Après autant de frustrations dû au confinement, la seule distanciation sociale que l’on peut attendre du supporter c’est une chanson "qui ne saute pas n’est pas barrière".
C’est ce parcours dans la ville que craint l’OMS, et c’est là où il faudrait davantage suivre le fan à son arrivée et au départ de la ville hôte. En clair, que les municipalités et les commerçants locaux appliquent bien les protocoles sanitaires mis en place.
L'UEFA peut-elle être jugée responsable ? L’organisatrice de l’Euro s’occupe de la compétition pas de ce qu’il se passe à côté. Par contre, on peut s’interroger sur les villes où se jouent les matchs. On parlait de Saint-Pétersbourg, ravagé par le variant delta. Les demi-finales et la finale se joueront à Londres, qui subit aussi les attaques de ce variant.
Rien n’empêche l’UEFA de déplacer les rencontres dans une ville plus sûre. Assurer la sécurité de spectateurs est même dans ses prérogatives. À moins que ce ne soit une affaire d’argent : en avril dernier, l’UEFA a retiré le statut de ville hôte à Bilbao en raison de difficultés pour accueillir le public. La cité basque a porté plainte et l’UEFA doit verser 1,3 million d’euros.
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