Élections à la FFF : affaire Mbappé, Deschamps... Philippe Diallo, fraîchement réélu, revient sur les sujets chauds

Pour la première fois au sein de la plus importante fédération sportive en France (2,4 millions de licenciés), les présidents des clubs amateurs étaient appelés à participer mardi et mercredi par voie électronique au scrutin, en plus des présidents des clubs professionnels, ceux des 22 ligues régionales et des 91 districts (pour un total de 11.500 votants pour élire le président de la FFF contre moins de 250 auparavant).

Si la participation n'a été que de 40%, illustrant la difficulté de ce changement d'échelle et de pratique, Philippe Diallo, réélu avec 55,34% des voix, a estimé sur RTL que ce score "assez large" l'a "pleinement" satisfait.

À notre micro, il a d'abord affirmé ses ambitions auprès du monde amateur en augmentant son budget de 100 à 150 millions annuels d'ici 2028, et auprès du monde féminin dont il voudrait voir le nombre de licences doubler de 250.000 à 500.000 d'ici cinq ans. 

"Toute confiance en Didier Deschamps"

Sur l'affaire Mbappé - le parquet a clos son enquête pour "viol" en raison de preuves insuffisantes sans nommer le joueur - "la FFF a toujours été à son soutien à travers son sélectionneur et moi-même", a-t-il rappelé. Et de poursuivre : "Les choses étaient dans un cadre de présomption d'innocence qui a parfois été bafouée par un certain nombre d'observateurs".

Concernant l'avenir du sélectionneur, Didier Deschamps dispose d'"un contrat de quatre ans", a souligné Philippe Diallo. "La France a terminé deuxième au classement de la Fifa et elle vient de terminer première de son groupe en Ligue des nations. Aujourd'hui, les performances sportives sont là. J'attends avec impatience le quart de finale contre la Croatie en mars prochain et ensuite les qualifications de la Coupe du monde."

Le président de la FFF "fait toute confiance en Didier Deschamps" et à "son effectif" pour "faire en sorte que ces défis soient relevés avec succès".

Philippe Diallo est enfin revenu sur la "crise du football professionnel" français, qui a pâti l'été dernier d'une baisse importante de ses revenus liés aux droits de diffusion TV de la Ligue 1. "Les dernières déclarations du président de la DNCG ont montré qu'il y avait des signaux auxquels il fallait être vigilant", a-t-il assuré. Et de conclure : "C'est la raison pour laquelle j'ai dit que je prendrais certainement des initiatives dès le début de l'année 2025 pour étudier avec les clubs professionnels et la LFP les conditions de la redéfinition d'un modèle économique qui permette à notre football professionnel de sortir de cette crise qui dure."