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Des journalistes attendent devant le siège de la LFP le 1er février 2021
Crédit : FRANCK FIFE / AFP
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Quatre candidats mais aucun prix de réserve atteint et un feuilleton qui s'étire, menaçant un peu plus le football français et ses clubs. La Ligue de football professionnel (LFP) n'a eu d'autres choix que de déclarer infructueux l'appel d'offres pour la réattribution des droits de diffusion de 80% des matches de Ligue 1 et de Ligue 2 après le fiasco Mediapro, lundi 1er février en début de soirée.
C'est un revers incontestable, un de plus pour la Ligue qui, en balayant le groupe sino-espagnol, avait choisi de montrer les muscles. D’où cet appel d’offres, sensé repositionner la Ligue 1 comme un spectacle premium. Le bilan est sans appel. Le "diffuseur historique", Canal+, n'y a pas participé, pour la première fois de son histoire. Son partenaire beIN Sport non plus, pas plus que Altice, maison mère de RMC Sport.
Quant aux groupes traditionnels, TF1 et M6, ils avaient déjà fait savoir à la LFP qu'il étaient prêts à diffuser des matches gratuitement mais qu'ils ne se positionneraient pas pour s'offrir l'un des quatre lots mis en vente. France Télévisions n'a pas non plus souhaité se mêler à la bataille.
Philippe Piat, président du syndicat des joueurs, a acté cet échec : "les offres des candidats étaient inférieurs aux prix de réserve, donc fin du match". Parmi ces candidats, le géant américain du e-commerce Amazon, son compatriote Discovery, détenteur d’Eurosport, et l'Anglais DAZN, présenté comme le futur Netlix du sport.
Jean-Michel Roussier, le directeur éditorial de la chaîne Téléfoot, qui continue de diffuser la L1 au moins jusqu'au 3 février (23e journée), se serait aussi positionné en son nom propre. Pour le président de Reims Jean Pierre Caillot, ces offres insuffisantes ont au moins le mérite d'ouvrir les discussions. "Je pense que ce n'est pas si mal parti que ça", estime-t-il.
Son homologue lyonnais Jean-Michel Aulas a acquiescé sans convaincre : "la situation est intéressante". Dans les faits, les cartes sont totalement rebattues. La Ligue n'a plus la main et va devoir se résoudre à brader son produit. Sur le papier, deux hypothèses semblent se dessiner.
La première, relancer très vite un appel d'offres, mais cette fois intégral, c'est à dire avec les deux matches que Canal+ a racheté à beIN Sports pour quelques 330 millions d'euros. Ce montant est aujourd'hui l'objet du courroux de la chaîne cryptée, propriété de Vivendi. Faire un pas dans sa direction pourrait décanter la situation.
Deuxième solution pour la LFP, qui se donne 48 heures pour se décider : négocier de gré à gré avec les candidats intéressés, présents ou non à l'appel d'offres de lundi 1er février. Devant l'éventuelle menace des trois acteurs anglo-saxons, Canal+ pourrait revenir dans le jeu, à ses conditions.
Plusieurs sources ont évoqué ces dernières semaines le montant de 590 millions prêt à être mis sur la table par Canal, plus 100 en fonction du nombre d'abonnés recrutés. Une date est dans les têtes au lendemain de ce lundi noir pour la Ligue : dimanche 7 février, jour du "Clasico" OM-PSG au Vélodrome. Qui le diffusera ? M6 s'est positionné, "afin de ne pas priver le public" de l'un des matches les plus attendus de la saison.
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