46% des Français comptent suivre la Coupe du monde 2022, un chiffre nettement en dessous de notre mesure de juin 2018 avant l'édition précédente en Russie (66%). Préoccupés par la situation locale en matière de droits de l’Homme (78%) et choqués par l’organisation de la compétition sous ce climat (77%), 65% des sondés annoncent aussi qu’ils pourraient boycotter ce Mondial en ne regardant pas les matchs.
Si le grand public ne souhaite majoritairement pas que les Bleus refusent de participer à la compétition (55%), plus de 7 Français sur 10 attendent un geste symbolique de protestation de leur part (72%). Enfin, concernant les écrans géants, 70% des Français comprennent la position des villes françaises qui n’en installeront pas.
Voici les principaux enseignements du dernier sondage réalisé par Odoxa pour Winamax et RTL. L'enquête a été réalisée selon la méthode des quotas sur internet les mercredi 5 et jeudi 6 octobre 2022 auprès d'un échantillon de 1.005 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus, parmi lesquelles 400 amateurs de football.
Moins de 1 Français sur 2 a donc l'intention de vivre au rythme de cette 22e Coupe du monde de football. Parmi eux, 41% prévoient de regarder des matches à la télévision, 19% de regarder des émissions de football et de suivre les matchs dans des cafés ou chez des amis, 13% de suivre le tournoi à la radio et 11% de suivre des matchs sur des écrans géants.
Le souhait de suivre la compétition est logiquement très élevé chez les amateurs de
football (86%) et il est aussi supérieur à la moyenne nationale chez les hommes (62% contre 33% chez les femmes), chez les moins de 35 ans (60% contre 39% chez les 50 ans et plus) et chez les employés (51% contre 41% chez les cadres).
Dans le contexte actuel de critiques sur la pertinence d’organiser cette compétition dans un pays ayant un tel climat, seuls 32% des sympathisants écologistes comptent suivre la
compétition, 14 points sous la moyenne nationale.
Il faut noter que la part de personnes souhaitant suivre la compétition est de 20 points inferieure à celle que nous mesurions avant la Coupe du monde en Russie (66%). Notre mesure de 2018 ayant été réalisée juste avant le premier match des Bleus, on peut imaginer que l’intérêt des Français remontera légèrement à l’approche de l’épreuve qatarie, tout l’enjeu étant d’observer dans quelle mesure le décrochage demeurera élevé.
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