Coupe du monde 2022 : Mbappé héros malheureux, boycott timide, épopée marocaine... Ce qu'il faut retenir

Après un mois de compétition, c'est l'Argentine qui a été sacrée championne du monde de football ce dimanche 18 décembre, au terme d'une finale de légende, remportée aux tirs au but face à nos Bleus, héroïques mais malheureux. 

L'Albiceleste décroche une troisième étoile, dans ce Mondial qui paraissait bien mal embarqué, avec une défaite d'entrée face à l'Arabie Saoudite. Des surprises, il y en a eu beaucoup dans cette Coupe du monde 2022 ! Une Coupe du monde tant décriée à son commencement, qui se termine comme si toutes les critiques avaient été effacées. 

Un boycott qui n'a pas vraiment eu lieu, un Mbappé, héroïque mais malheureux ou encore un Lionel Messi au firmament du football, qui décroche à 35 ans le seul titre qui manquait à son palmarès... Voici ce que l'on retiendra de ce Mondial au Qatar. 

Mbappé héros malheureux

C'est un trophée qui n'effacera pas la déception. Auteur d'une finale incroyable où il a inscrit un triplé, et d'un Mondial phénoménal duquel il termine meilleur buteur avec 8 buts, Kylian Mbappé a porté l'équipe de France. L'attaquant a fait rêver tout un pays, laissant entrevoir l'espoir du sacre lorsqu'il a recollé au score par deux fois face à l'Argentine. Certes muselé face à l'Angleterre et pas transcendant face au Maroc, Kylian Mbappé pourra regarder dans le rétroviseur avec le sentiment d'un Mondial plus que réussi, comme en 2018. Mais avec un détail manquant qui fait toute la différence... un nouveau titre de champion du monde qui lui échappe. 

Messi au firmament

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C'est la fin d'une longue attente pour Lionel Messi. À son cinquième Mondial et après des années de désillusions, le capitaine argentin a enfin été sacré champion du monde. "Je ne veux pas terminer ma carrière sans gagner quelque chose avec l'Argentine", lançait-il en 2019, après plusieurs années de crève-cœur, comme la finale du Mondial perdue en 2014. C'est donc une consécration pour l'attaquant argentin du Paris Saint-Germain de 35 ans, auteur d'un doublé en finale dimanche et qui entre au panthéon des plus grands joueurs de l'Histoire, aux côtés de son compatriote Diego Maradona, sacré en 1986.

Un boycott qui n'a pas été suivi

"Et toi, tu vas regarder la Coupe du monde au Qatar ?". Voici la question que tout le monde posait à son entourage à quelques jours du coup d'envoi de la compétition. La réponse était bien souvent négative, suivant les nombreux appels au boycott de ce Mondial au Qatar, pays critiqué pour son manque de respect de l'environnement et des droits de l'Homme. Si l'opinion publique n'a certainement pas changé à l'égard du pays du Moyen-Orient, le boycott des matches était lui très, mais alors très relatif : 17,7 millions de téléspectateurs sur TF1 pour le quart de finale France-Angleterre ou encore 20,7 pour France-Maroc. En 2018, la finale des Bleus avait rassemblé 19,3 millions de téléspectateurs sur TF1.

Le Qatar, une réussite logistique... pas sportive

Sous le feu des critiques, le Qatar était attendu au tournant et il a su gommer le temps d'un mois, sa mauvaise réputation. Sur le plan logistique, cette Coupe du monde 2022 n'a pas grand-chose à se reprocher. Après une première semaine marquée par quelques signes de contestation, des Allemands notamment, le football a repris ses droits. Il faut dire que le Qatar a pu compter sur un allier de poids : la Fifa, qui a imposé une "neutralité politique". Si l’émirat a peut-être réussi son pari logistique et diplomatique, on ne peut pas en dire autant du côté sportif, où l'équipe nationale du Qatar n'a pas été à la hauteur : 3 défaites et un seul but marqué, un faible bilan pour le vainqueur de la dernière Coupe d'Asie. 

Une épopée marocaine et des surprises

La dramaturgie de ce Mondial a ravi les fans. Tout a commencé dès le 22 novembre, lorsque l'Arabie Saoudite a signé peut-être le plus grand exploit de l'histoire de la Coupe du monde en s'imposant 2-1 face à l'Argentine de Leo Messi, mettant les Argentins en mauvaise posture dès le début de la compétition. On notera aussi le double exploit du Japon, vainqueur de l'Allemagne 2-1 et de l'Espagne sur le même score. Enfin, ce Mondial sera à jamais marqué par la formidable épopée du Maroc, tombeur en huitièmes de l'Espagne et du Portugal en quarts, devenant la première équipe africaine à se qualifier pour une demi-finale d'une Coupe du monde. 

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