CAN 2015 : du Gabon au Qatar, les solutions de repli
DÉCRYPTAGE - Le Maroc a été dessaisi mardi 11 novembre de l'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations 2015 (17 janvier-8 février). La CAF doit désormais choisir où se déroulera la compétition.
À deux mois de son coup d'envoi, la Coupe d'Afrique des nations doit trouver en urgence un pays hôte : elle n'aura pas lieu au Maroc, qui s'en est vu retirer l'organisation et a été disqualifié pour en avoir demandé le report à cause d'Ebola.
La sanction est tombée mardi au Caire, à l'issue d'une réunion du Comité exécutif de la Confédération africaine de football, et au terme d'un bras de fer d'un mois.
Course contre-la-montre
Une course contre la montre est donc maintenant engagée pour trouver un nouveau pays organisateur. Or, la compétition démarre dans neuf semaines.
En raison de problèmes d'infrastructures, peu de pays peuvent prétendre avoir des stades aux normes si rapidement. Le Gabon, par exemple, pourrait être une piste, mais deux stades seulement sont exploitables.
L'Afrique du Sud en a marre de jouer les pompiers de service
L'Afrique du Sud, de son côté, en a marre de jouer les pompiers de service à chaque fois, comme cela a été le cas l'an passé après la défection de la Libye.
Le Nigeria ? Pourquoi pas, mais c'est oublier l'aspect sécurité, avec le groupe Boko Haram qui terrorise une partie du pays.
Le championnat égyptien se joue à huis-clos
L'Angola représente une autre piste, même si cela s'était mal passé en 2010, avec l'attentat contre l'équipe du Togo dans la province de Cabinda. Les stades, en revanche, sont quasiment prêts.
Reste l'Égypte, qui hésiterait à se lancer dans l'aventure. Mais il y a eu récemment de nombreuses émeutes dans les tribunes des stades égyptiens ; le championnat local, par exemple, se joue à huis-clos depuis trois ans.
Rien n'est à exclure
Enfin, rien n'est à exclure, comme la candidature surprise de la Zambie, ou bien une co-organisation, afin de limiter les frais.
Dernière hypothèse : le journal L'Équipe affirme mercredi 12 novembre que parmi les pistes de repli il y aussi le Qatar, qui trouverait là une occasion de tester ses compétences avant le Mondial de 2022.
