La saison du PSG se joue ce mercredi soir 8 mars. Le club de la capitale se déplace dans l'antre du Bayern Munich en huitième de finale retour de la Ligue des champions, pour un match couperet. Battu 1-0 au Parc des princes au match aller, le PSG, large leader du championnat de France, est condamné à réaliser l'exploit, sous peine de voir s'envoler l'objectif majeur de sa saison dès le début du mois de mars.
"Quand vous avez un club à 700 millions d'euros de budget, ce n'est pas pour s'arrêter en huitième de finale de la Ligue des champions, la compétition reine de clubs dans le monde, celle qui donne la visibilité, le prestige et les retombées, explique Nicolas Georgereau, envoyé spécial de RTL à Munich. Quand le Bayern ou le Real s'arrêtent à ce stade du tournoi, c'est un échec. Ce n'est pas l'objectif. Le PSG est dans cette catégorie et joue sa saison ce soir, même si Christophe Galtier repoussait cette idée mardi soir".
Largement dominé au match aller en l'absence de Kylian Mbappé, diminué et sur le banc la majeure partie du match, le PSG pourra compter sur son prodige dès le coup d'envoi à Munich. Une donnée majeure tant son entrée avait bousculé les Bavarois il y a trois semaines. "Sa présence promet de modifier le visage du match, comme on l'avait vu après sa rentrée en jeu au Parc des princes. En une vingtaine de minutes seulement, il avait métamorphosé le PSG. Le talent individuel de Mbappé force le Bayern à imaginer plusieurs scénarios et à jouer différemment", assure Nicolas Georgereau.
Autre donnée nouvelle par rapport au match aller, le PSG devra se passer du Brésilien Neymar, indisponible pour plusieurs mois. Une perte importante en terme de talent individuel qui pourrait toutefois profiter à l'équilibre global du onze parisien. "Sur certaines rencontres, notamment les grandes affiches, le PSG peut apparaître plus équilibré, avec, pour résumer, moins d'attaquants et plus de milieux de terrain travaillant à la perte du ballon, ce qui permet au PSG d'être plus solide et plus compact face à ses adversaires", souligne Nicolas Georgereau. Le PSG avait notamment impressionné dans cette configuration lors du dernier classique face à l'OM (3-0).
La tâche qui attend le PSG s'annonce immense. Même s'il avait limité la casse au match aller, le club de la capitale va devoir réaliser un authentique exploit sur la pelouse de l'Allianz Arena. "Le Bayern Munich n'a encore jamais perdu cette saison (à domicile)", observe Nicolas Georgereau. Mieux, l'équipe de Julian Nagelsmann a marqué "au moins un but lors de ses 69 dernières rencontres à la maison, soit depuis près de 3 ans", et a gagné tous ses matchs en Ligue des champions cette saison. "Le PSG va sans doute devoir en inscrire au moins deux" pour se qualifier, conclut le journaliste.