"J'ai pris avec philosophie, avec dignité mais sans amertume aucune vis-à-vis de son injustice (...) la sage décision de démissionner". C'est par ces mots prononcés ce samedi 8 février à la mi-journée que le président de la Fédération des sports de glace, Didier Gailhaguet, a annoncé sa démission. Une démission réclamée depuis quelques jours par la ministre des Sports Roxana Maracineanu.
Soupçonné d'avoir couvert les agissements de l'ancien entraîneur Gilles Beyer, accusé de viols par plusieurs patineuses, Didier Gailhaguet a dit avoir pris cette décision dans "un souci de pur apaisement". "Devant la dictature ministérielle et la menace d'un retrait de l'agrément, pas un seul instant il ne m'est venu à l'idée d'être un frein à ma Fédération", a-t-il expliqué.
Cette annonce fait suite au conseil fédéral convoqué par le patron du patinage français ce samedi 8 février au matin. Les membres de l'organe de surveillance et de contrôle de la fédération devaient statuer sur son sort. Il s'agissait de la seule instance en mesure de le destituer. Le président de la Fédération française des sports de glace était arrivé peu avant 10 heures au siège de l’instance, à Paris, pour ce conseil fédéral extraordinaire et très attendu.
Il s'était pourtant montré inflexible face aux appels à la démission. En plein scandale, le 5 février dernier, Didier Gailhaguet avait assuré sur RTL être victime d'une cabale et ciblé la ministre des Sports moralisatrice. Âgé de 66 ans, il a passé plus de vingt ans à la tête de la fédération.
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