Il avait promis de livrer sa vérité. En plein scandale de violences sexuelles dans le patinage français, son inamovible patron Didier Gailhaguet s'est défendu ce mercredi 5 février : lors d'une conférence de presse, il a assuré n'avoir jamais couvert aucun cas d'abus dans son sport et a ciblé la ministre "moralisatrice" Roxana Maracineanu, qui a appelé à sa démission.
Au micro RTL de Thomas Sotto, Didier Gailhaguet confirme qu'il ne savait pas et qu'il n'était pas au courant des agressions sexuelles que Sarah Abitbol dit avoir subi. "J'ai découvert les viols présumés il y a une semaine et demi".
Didier Gailhaguet a estimé être victime d'une cabale orchestrée "par un mélange de beaucoup de choses". "Il y a des faits de société. La parole, et c'est une bonne chose, se libère. Mais je ne vois pas pourquoi on stigmatise un président de fédération qui, malgré tous les défauts qu'il puisse avoir, est un homme honnête et travailleur", précise-t-il.
Je suis le grand satan
Didier Gailhaguet au micro de RTL
"J'ai trouvé Madame Maracineanu extrêmement violente à mon égard (...). Je pense que cette personne ne me connaît pas. Elle ne sait pas le travail que j'ai fait à l'intérieur de cette fédération. À partir de là, je ne lui donne pas l'impunité de me juger aussi facilement sur fond d'élections à venir et de remaniement possible", a dénoncé le président de la Fédération française des sports de glace.
"Je ne vois pas pourquoi je suis celui qui est stigmatisé alors qu'il y a dans le sport français 1.000 raisons de penser qu'il peut y avoir d'autres cas. On ne parle que de moi, je suis le grand satan, le coupable idéal dans un moment précis", ajoute Didier Gailhaguet. Le président de la Fédération française des sports de glace souhaite que "l'on traite correctement" son cas et celui de la fédération. Il a également souligné l'importance des "autres victimes" dont personne ne parle.
Un entretien à retrouver en intégralité à partir de 18h15 dans RTL Soir.
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