Longtemps, la natation synchronisée a été considérée comme un “sport de sirènes”. Les chiffres eux-mêmes témoignent encore d’une activité majoritairement féminine : 18.000 licenciés dont seulement 200 hommes. Certes c’est peu, mais c’est déjà trois fois plus qu’en 2015.
Le film “Le Grand Bain”, et ses déjà plus de deux millions d’entrées, est depuis passé par là. Grâce à ce long-métrage sur une équipe masculine de natation synchronisée, la discipline a touché un nouveau public d’hommes.
“Après la sortie du film, on s’est appelé avec les gars et on s’est dit : ‘on se jette à l’eau, on s’y met maintenant’”, raconte Antoine, nageur de 18 ans. Une immersion qui suscite d’autres vocations dans ce club de la Vienne. “Ce soir, il y a un quatrième nageur qui vient de donner son accord”, s'enthousiasme Eric Zéaro, président du club CEP de Poitiers NatSynchro.
“Aujourd’hui, ça (le film) fait un buzz fou pour le club”, reconnaît-il volontiers. Un juste retour en grâce, alors que la natation synchronisée mixte n’est toujours pas présente aux Jeux Olympiques.
On considère que ce qui est artistique devrait être féminin (...) C’est complètement imbécile
Christian Bordeleau
Une aberration pour Christian Bordeleau, l'un des premiers licenciés du “Paris Aquatique”, un club pionnier qui propose la discipline aux hommes depuis 1998. “C’est dû au sexisme qui va avec le sport. (...) On considère que ce qui est artistique devrait être féminin, et que ce qui est dur, difficile, devrait être masculin, (...) C’est complètement imbécile”, estime le nageur.
Dans ce club parisien, ils sont une quinzaine à s'entraîner avec les femmes. Le succès du film devrait là encore inciter d’autres hommes à faire le grand saut.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.