Victor Wembanyama en NBA : tout comprendre à la "draft" qui attend le phénomène français

C’est un terme que vous allez entendre toutes ces prochaines semaines. Et pour cause, c’est par elle que passe l’avenir de la pépite du basket français Victor Wembanyama, annoncé comme la future star des parquets du haut de ses 2m21 et 55 de pointure.

La NBA, c'est l'un des championnats les plus suivis au monde, diffusé sur les cinq continents. Elle compte 30 équipes (29 américaines et 1 canadienne) regroupées dans une ligue fermée. Il n'y a pas de descente ni de promotion, qui est le modèle européen. C'est pour cela, d'ailleurs, que l'on appelle ces clubs, des "franchises", le propriétaire détient une structure sportive mais aussi une marque globale. Ces marques, elles sont fortes et connues : on peut citer les Lakers de Los Angeles, les Celtics de Boston, les Bulls de Chicago.

La NBA, c'est un savoir-faire marketing, économique, avec très peu d'équivalents sur la planète : 9 milliards d'euros, ce sont les recettes en 2022. Un maître-mot : le spectacle avant tout. "On ne peut pas dire qu'ils dénaturent le sport. La NBA est un championnat propre et bien fait avec des joueurs et des séquences exceptionnelles. Ce n'est pas le même basket que chez nous", souligne Alain Béral, le président de la Ligue Nationale de basket en France, qui récuse certaines attaques contre la NBA.

La NBA, c'est aussi le graal pour les basketteurs, qui peuvent y toucher des contrats gigantesques : 220 millions d'euros sur cinq ans pour les meilleurs. Des stars comme Lebron James sont devenues milliardaires.

Victor Wembanyama probable premier choix à la draft

On entend beaucoup parler de la "draf", qui se déroulera fin juin. C'est la porte d'entrée en NBA. C'est une bourse, avec les jeunes joueurs les plus talentueux. Qu'ils soient Américains ou étrangers, issus des universités américaines ou des championnats européens. 

Le principe : les franchises les plus mal classées de la saison ont la priorité pour choisir les meilleurs jeunes. Ce système a été mis en place par la NBA pour essayer d'équilibrer les effectifs des équipes.

Victor Wembanyama, le jeune français qui affole la planète basket avec ses performances et son potentiel, est pressenti comme premier choix. Jamais un joueur français n'a encore eu cet honneur. Depuis cette nuit : on sait que les Spurs de San Antonio, l'ancienne équipe de Tony Parker, pourront choisir Victor Wembanyama en premier. C'est très probablement la future destination du phénomène français.

Pourquoi Victor Wembanyama affole-t-il autant la NBA ?

Le Français est un joueur hors-norme. Âgé de 19 ans, il culmine à 2m21, c'est immense mais assez commun en NBA. En revanche, il est doté d'une dextérité, d'une agilité et d'une motricité sans égale pour un joueur de cette taille. C'est du jamais-vu. 

Victor Wembanyama sait dribbler comme un joueur de 1m80, il tire à trois points comme un ailier, il est capable de jouer tous les postes sur un terrain. Un peu comme si un footballeur de 2 mètres courait aussi vite que Kylian Mbappé, tout en étant capable de dribbler comme Lionel Messi, et qu'il était aussi bon attaquant, que milieu et défenseur.

"C'est ça un champion. Il n'est pas comme les autres. Il est étonnant intellectuellement, dans sa façon de voir la suite de sa carrière. Mais il n'est pas du tout prétentieux. C'est le meilleur joueur de sa génération mais il le prouve sur le terrain. Ce n'est pas de la prétention", résume Alain Weisz, directeur des affaires sportives de Boulogne-Levallois, bluffé par le géant français.

Une préparation minutieuse depuis plusieurs saisons

Conscient de son potentiel, Victor Wembanyama se prépare de longue date pour ce vertige outre-Atlantique. Tout est mis en œuvre depuis plusieurs saisons, depuis qu'il est adolescent, avec ses parents et ses agents. Une cellule a été instaurée, composée d'un nutritionniste, d'un préparateur physique particulier et d'un ostéo. 

Le Français mesure 2m21 mais pèse 110 kilos à peine. Il fait 2h de renforcement musculaire quotidien, afin de prévenir les blessures, notamment au pied. Il dort minimum 10h par nuit. Si le sommeil a été mauvais, la sieste est obligatoire. Aucun détail n'est négligé. 

Victor Wembanyama accorde également beaucoup d'attention à ses apparitions médiatiques. Il est quasi-bilingue en anglais, on l'a vu très à l'aise sur ESPN aux États-Unis pour commenter sa candidature à la draft. Les jalons sont posés, la success-story est en place.

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