124 jours, 12 heures, 38 minutes et 18 secondes. Cinquante jours après l'arrivée triomphale d'Armel Le Cléach, on n'attendait plus que lui. Sébastien Destremeau (TechnoFirst - FaceOcean) a franchi la ligne d'arrivée des Sables-d'Olonnes à la dix-huitième et dernière place dans la nuit du vendredi 10 au samedi 11 mars. Qu'importe son classement dans cette huitième édition, l'important est ailleurs pour le skipper. Il est le 88e marin à être parvenu à réaliser un tour du monde en solitaire. Et ça le rend fou de joie. "Titouan Lamazou a été le premier classé de l'Histoire et moi je suis extrêmement fier de clore cette liste. 88 ! On n'est que 88 à avoir accompli ça, c'est démentiel. Je suis dernier et alors ? Je m'en fous complet", a réagi l'aventurier de 52 ans.
"Je suis le premier Toulonnais, le premier Varois et le premier 18e de l’histoire du Vendée Globe", s'émerveillait-il le visage creusé, après avoir embrassé le pont de son embarcation endommagée. L'une de ses neuf voiles a été déchirée pendant l'épreuve. Son Imoca, un monocoque à voile de 60 pieds, n'avait aucune chance de concurrencer les Formule 1 des mers, qui quittaient les Sables d'Olonne à ses côtés quatre mois plus tôt. Il a construit son embarcation en... 1998 à Toulon.
La solidité de sa construction laissait à désirer à tel point que son démarreur a lâché au moment de quitter l'océan Atlantique pour l'océan indien début décembre, se souvient Le Parisien, qui a suivi le périple de l'aventurier jour après jour. Il finira par le remplacer avec l'aide de Michel Desjoyaux, ancien vainqueur du Vendée Globe. Vingt jours plus tard, c'est son mât qui était sur le point de lâcher. La plus grosse frayeur de son aventure remonte à la fin de l'année 2016, quand "son Imoca se fait coucher mât dans l'eau comme un dériveur". Aux dégâts matériels, s'ajoutent des dégâts physiques pour le skipper, victime de plusieurs côtes cassés.
Tout au long de cette aventure, véritable parcours du combattant, Sébastien Destremeau, qui n'avait aucun autre objectif que de terminer l'épreuve, envoyait chaque jour une vidéo, dans laquelle il revenait sur un fait marquant de sa journée. "Ça a été une expérience unique, exceptionnelle, dure, difficile parfois, mais tellement magique, tellement fabuleuse, tellement immense. C'est une chance incroyable", confiait-il face caméra les larmes aux yeux, quelques heures avant le chenal.
Il faut dire que le skipper, qui voue un culte à l'exploit sportif, est allé jusqu'à souffrir de la faim pour parvenir à son objectif. Plusieurs jours avant son arrivée, la lanterne rouge avait été contrainte de s'imposer des restrictions alimentaires. Avec des réserves de nourritures pour 110 jours, le marin a été contraint de se nourrir qu'une seule fois par jour en fin de parcours.
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