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Alpine Endurance à Spa-Francorchamps en mai 2024
Crédit : Alpine endurance team
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Alpine et le Mans, c’est plus de soixante ans d’histoires, de joie, de drame, de victoires. Une histoire débutée en 1963 lorsque sont apparues les premières et très aérodynamiques voitures bleues sur le circuit de la Sarthe.
En juin 1963, Alpine aligne trois voitures sous l’œil de Jean Rédélé, le créateur de la marque. Cette Alpine, c’est la M63, un quatre cylindres en ligne R8 Gordini de 95 cv qui atteint 230 km/h dans la ligne droite des Hunaudières. Mais cette première tentative au Mans se traduit malheureusement par un échec et par un drame avec la mort accidentelle du pilote Brésilien Bino Heins.
"Cette voiture, c’est l’esprit de Jean Rédélé, c’est le début de l’histoire Alpine, c’est le modèle qui a été développé pour les 24 Heures du Mans", explique Fabrice Bourrigaud le directeur du musée.
Après la M63 avec son toit blanc et sa carrosserie hyper aérodynamique, c'est la M64 qui lui succède l’année suivante en remportant le classement à l’indice de rendement énergétique. Puis arrive en 1966, un nouveau prototype qui ne s’appelle pas M66 mais A210, voiture qui réalise un triplé dans la catégorie des prototypes de moins de 1,3 litres de cylindrée.
Un peu plus tard, en 1969, Alpine aligne une A210 confiée au triple champion Olympique de ski, Jean-Claude Killy associé à un autre ancien skieur, l’Alsacien Bob Wolleck. Ils durent abandonner mais furent tout de même classés à la 17e place.
Alpine sera absente du Mans de 1970 à 1974, la marque dieppoise se concentrant avec succès sur son programme Rallye. En 1975, elle revient avec un prototype baptisé Renault-Alpine A441. Il est confié à un équipage féminin constitué de Marie-Claude Beaumont et de Lella Lombardi qui elles aussi furent contrainte d’abandonner.
Même punition l’année suivante pour l’A442 avec Jean-Pierre Jabouille, Patrick Tambay et José Dolhem. Patrick Depailler et Jacques Laffite ne feront pas mieux en 1977.
Renault donne alors un objectif à Gérard Larousse, devenu patron de l’écurie : celui d’effacer ces échecs. C’est ainsi qu’en 1978 quatre Renault Alpine sont au départ et c’est l’une d’elles, celle de Didier Pironi et Jean Pierre Jaussaud, qui l’emporte.
Malheureusement suite à cette victoire, Alpine arrête son programme endurance et se concentre sur la Formule 1. Il faut attendre 2013 pour que la marque française retrouve Le Mans en LMP2 où elle ira chercher la première place de sa catégorie en 2016, 2018, 2019 avec le modèle A450 qui "a été vraiment l'incarnation de la renaissance, notamment parce qu'elle a gagné trois fois le Mans et puis parce qu'elle a créé les fondations du projet actuel aujourd'hui", explique Philippe Sinault, team principal d’Alpine Endurance Team.
En cette année 2024, Alpine est de retour dans la catégorie reine des Hypercar avec l’A424. "C’est remettre Alpine sur le devant de la scène dans la top catégorie, dans un plateau de rêve, jamais vu au Mans", explique Bruno Famin le patron de l’écurie Alpine qui ajoute arriver aux 24 heures avec beaucoup d’humilité et parle d'année d'apprentissage.
Quant à l’avenir d’Alpine au Mans, il pourrait bien être en catégorie "Hydrogène" avec l’Alpine Alpenglow Hy4 et son quatre cylindres turbo de 340 ch alimenté à l'hydrogène qui lui permet d’atteindre 270 km/h. Cette Alpine du futur sera dévoilée au public le samedi 15 juin en début d’après-midi avec quelques tours de démonstrations avant le départ des 24 Heures du Mans.
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