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"Aujourd'hui, je n'ai rien" : Mélanie De Jesus Dos Santos se confie sur ses difficultés après les JO 2024

Espoir de la gymnastique française, Mélanie De Jesus Dos Santos se confie sur sa vie actuelle après l'écueil des qualifications aux Jeux olympiques de Paris, à l’été 2024. Sur RTL, la gymnaste de 25 ans se dit "abandonnée" par les sponsors et par la Fédération française de gym.

La gymnaste française, Mélanie De Jesus Dos Santos lors des Jeux Olympiques de Paris 2024.

Crédit : Paul ELLIS / AFP

La gymnaste Mélanie De Jesus Dos Santos. Elle revient sur son échec aux JO de Paris, les conséquences de cette désillusion, son burn out et sa vie aujourd'hui

00:10:53

Alexian Giron

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Sans le soutien financier des marques, certains athlètes se retrouvent dans une situation précaire. Dans un entretien diffusé sur RTL dimanche 30 novembre, Mélanie De Jesus Dos Santos, gymnaste française, a révélé se "sentir abandonner" par les sponsors après les Jeux de Paris 2024.

"Aujourd'hui, je n'ai rien. Enfin, je n'ai pas rien, mais c'est différent d'avant les Jeux Olympiques. Avant les JO, j'ai eu la chance d'être vraiment bien accompagnée. J'étais avec LVMH, Dior, Adidas et Venus. J'étais bien accompagnée. Après les Jeux, c'était prévu que certains contrats s'arrêtent". Et d'ajouter : "On se sent un peu seul, on ne nous suit plus. [...] On passe de tout à rien", confie-t-elle dans l'émission On refait le sport sur RTL.

"On ne vit pas de la gymnastique. On n'est pas considéré comme un sport professionnel, en plus. Il faut gagner pour avoir de l'argent", a souligné la sportive.

À 25 ans, la gymnaste vit actuellement "chez ses parents". "Je n'ai pas les moyens de me payer un appartement pour l'instant, explique-t-elle. Maintenant, je suis salariée au Crégym [Comité régional de Martinique de gymnastique], donc j'ai un contrat de travail et je gagne ma vie."

Qu'est-ce que je vais faire ?

Mélanie De Jesus Dos Santos avait choisi de faire une pause dans sa carrière de sportive afin de préserver sa santé mentale en raison de sa préparation intensive en vue des Jeux et de la déception après sa participation. 

"Même si je n'avais pas envie de reprendre la gym. Qu'est-ce que je vais faire ? Je ne connais pas le monde du travail, je n'ai jamais travaillé. Je ne me suis jamais sentie comme étant une personne normale. Quand on est athlète, on n'est pas normal. Je ne sais pas ce que j'aime et je ne sais pas quel métier je veux faire, donc il faut peut-être que je me force à reprendre la gym parce que c'est tout ce que je sais faire", a-t-elle ajouté sur RTL.

Dès les épreuves de qualification, l'équipe de France de gymnastique avait été éliminée des Jeux Olympiques. Au micro de RTL, la sportive a assuré avoir été "détruite" a postériori, se sentant abandonnée par la Fédération française de gymnastique.

"Je pense qu'on n'a pas eu de suivi après. On aurait pu passer par des moments un peu moins difficiles si on avait été aidé par la Fédération. [...] J'ai ressenti le besoin de me déconnecter complet avec la gym parce que j'étais dégoûtée après Paris de ce que j'avais fait, de ce que je représentais". La gymnaste a même souligné avoir eu recours à une psychologue, un psychiatre ou encore à de l'hypnose pour tenter de soulager sa santé mentale. 

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