Tour de France 2025 : Pogacar, Vingegaard... Le baromètre des favoris à moins de 3 semaines de la Grande Boucle

Qui parviendra à faire vaciller Tadej Pogacar sur le Tour de France ? A moins de trois semaines du Grand départ de Lille le 5 juillet prochain, les prétendants ne se bousculent pas au portillon. Vainqueur sans forcer de son premier Critérium du Dauphiné, dont il a remporté trois des huit étapes la semaine passée, le Slovène d'UAE Team Emirates XRG est archi-favori pour glaner une 4e Grande Boucle.

Facile au sprint pour prendre la Maillot jaune sur la première étape, au nez et à la barbe des grosses cuisses du peloton, il est ensuite parvenu à décrocher vendredi et samedi son principal rival, le double vainqueur du Tour Jonas Vingegaard, en accélérant sur à peine 100 mètres dans les cols alpins. Et ce, alors même que "Pogi" a souvent été esseulé face à l'armada des Visma-Lease a bike.

Au programme désormais : du repos, et un stage à Isola 2000 pour travailler le contre-la-montre, exercice dans lequel il a perdu du temps lors de la 4e étape. Mais pas de quoi s'inquiéter pour le champion du monde : il n'y aura qu'un seul chrono sur le Tour, autour de Caen le 9 juillet.

Derrière Pogacar, Vingegaard apporte plus de garanties qu'Evenepoel

Reste que la vérité de juin n'est pas toujours celle de juillet et Jonas Vingegaard, 2e malgré ses 59 secondes de retard au classement général, a affiché une belle forme durant cette semaine de course.

"Je dois un peu tout travailler, sur l'accélération, dans les montées plus longues également. J'espère donc pouvoir faire un pas en avant dans les trois prochaines semaines jusqu'au début du Tour et ensuite nous verrons quand nous commencerons", a-t-il expliqué dimanche après l'arrivée finale du Dauphiné. La veille, il avait estimé avoir fait "plutôt un bon travail".

Pour espérer combler l'écart avec Tadej Pogacar (qui sera épaulé par Juan Ayuso, Adam Yates et Joao Almeida), le Danois pourra d'ailleurs compter sur son équipe, notamment Simon Yates et son coéquipier américain Matteo Jorgenson, solide 6e du général. Il doit désormais partir se préparer à Tignes.

Pour Remco Evenepoel en revanche, l'impression laissée en cette fin de Dauphiné est moins flamboyante. Il n'a pas réussi à accrocher le podium, relégué derrière le surprenant allemand Florian Lipowitz (Red Bull-Bora-Hansgrohe), qui aime décidément les épreuves françaises après sa 2e place sur Paris-Nice en mars.

Le Belge de la Soudal Quick-Step, 3e du Tour 2024, a certes pris le Maillot jaune après le contre-la-montre de mercredi dernier mais n'a jamais tenu la cadence des meilleurs en montagne.

Quid de Roglic après son Giro raté ?

Reste à connaître la forme de l'habituel quatrième homme fort du peloton : Primoz Roglic, contraint à l'abandon sur le Tour d'Italie. L'autre Slovène de 35 ans n'a plus couru depuis, alors qu'il avait chuté à plusieurs reprises en mai de l'autre côté des Alpes.

Annoncé leader par sa formation, il pourrait toutefois être remplacé dans la hiérarchie par Florian Lipowitz (24 ans), candidat au maillot de meilleur jeune, en cas de défaillance. Sachant que le Colombien Daniel Martinez peut aussi endosser le costume de chef de file des Red Bull-Bora-Hansgrohe.

Dernière inconnue : les Français. Après la retraite officielle de Romain Bardet ce dimanche, Lenny Martinez (Bahrain Victorious) pourrait bien être le principal animateur de l'été. Mais de là à le voir jouer le classement général, il y a un monde. Ce week-end, il a surtout montré ses qualités de grimpeur et de tacticien pour s'imposer au Mont-Cenis. Autant d'atouts qui pourraient le pousser à surtout jouer les victoires d'étapes sur le Tour.

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