Tour de France 2021 : cinq moments d'histoire dans le Ventoux

Ce mercredi 7 juillet, les coureurs du Tour de France s’attaquent à un monument du cyclisme, le Mont Ventoux, en le grimpant par deux fois sur deux faces différentes. Une montagne qui a toujours su livrer un joli spectacle.

Chris Froome en train de courir dans l'ascension du Mont Ventoux jeudi 14 juillet 2016

Crédit : STEPHANE MANTEY / POOL / AFP

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Longue de 198,9 kilomètres, l’étape entre Sorgues et Malaucène s’annonce comme historique dans l’histoire du Tour de France. Déjà présent à 16 reprises depuis les années 1950, le Mont Ventoux représente toute la difficulté de la Grande Boucle à lui seul.

Si le premier passage, long de 22km à 5,1% de moyenne, ne fait pas office d’épouvantail, il se dresse sur le chemin des coureurs après trois autres difficultés et une centaine de kilomètres dans les jambes. Et pourtant, ce n’est que pour retrouver les pentes du Mont Chauve quelques coups de pédale plus tard pour cette fois-ci une ascension de 15,7km à 8,8% de moyenne.

Cette double montée historique du géant de Provence fait presque figure d’extra-terrestre entre des étapes de plat pour diriger les coureurs vers les Pyrénées et la troisième semaine. Mais c’est un bon moment pour revenir sur cinq faits qui ont fait l’histoire du Ventoux.

1967 : Le décès de Tom Simpson

Champion du monde sur route en 1965 et vainqueur du Paris-Nice en cette année 1967, le Britannique Tom Simpson s’effondre dans l’ascension du Ventoux. Dans une chaleur étouffante entre Marseille et Carpentras, le manque d’hydratation et l’usage d’amphétamines ont causé le malaise du coureur anglais. Cet épisode changera le Tour à jamais, introduisant le ravitaillement lors des étapes, et les contrôles anti-dopage systématiques. Au Chalet Reynard se trouve une stèle en sa mémoire.

1955 : Jean Malléjac, le malaise du dopage

Douze ans avant cet épisode malheureux, le coureur français Jean Malléjac était victime d’un malaise dans les premiers pourcentages du Mont Chauve, là aussi sous une chaleur étouffante. Si le coureur a toujours clamé son innocence sur l’usage de produits illicites, l’organisation avait rapidement ouvert une enquête pour dopage, qui serait à l'origine des déboires du Breton.

1965 : Poulidor, une victoire de prestige

Dans une ascension forte en rebondissement, Raymond Poulidor parvient à lâcher l’Italien et leader du général Felice Gimondi, et s’échappe avec l’Espagnol Jimenez. Plus fort, «Poupou» s’impose au sommet du Ventoux, et Gimondi ne conserve le maillot que pour une trentaine de secondes, bien aidé par un autre Français, Henry Anglade, sous les sifflets du public. Poulidor se montrait confiant, pensant profiter des chronos pour s’emparer de la précieuse tunique, mais il ne parviendra jamais à reprendre du temps à Gimondi.

2016 : Un maillot jaune à pied

A l’endroit même où il avait assommé le Tour 2013 en écœurant Valverde et Quintana dans la montée du Ventoux, les choses ont tourné bien différemment trois ans plus tard. Sur des routes bondées après le raccourcissement de l’étape (remportée par le Belge Thomas de Gent), le Britannique et tenant du titre Chris Froome heurte une moto et casse son vélo. Alors que la voiture de son directeur sportif est encore loin, il se lance à pied pour poursuivre l’ascension et perdre le moins de temps possible. Une des images les plus marquantes du cyclisme moderne.

2021 : La double dose

Cette édition 2021 rentre dans l’histoire pour sa double ascension du Ventoux, par deux passages très différents, l’un de 1^erecatégorie, l’autre en hors-catégorie, avec une arrivée à Malucène après 22km de descente. Une étape pour les purs grimpeurs ou les favoris devraient trouver de quoi s’expliquer, mais aussi une occasion pour le Slovène Tadej Pogacar de définitivement assommer ce Tour de France.

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