Top 14 : L'Union Bordeaux-Bègles, le club de rugby qui bat tous les records d'affluence

Le club de rugby bat tous les records d'affluence. L'Union-Bordeaux-Bègles (UBB), en tête du TOP 14 aux côtés du Stade Français et du Stade Toulousain, fédère plus de 28.000 spectateurs en moyenne, soit le record d'Europe. Ce samedi 17 février, le stade Chaban-Delmas sera encore une fois à guichets fermés alors que l'UBB reçoit Pau en TOP 14. 

Cette fièvre du rugby à Bordeaux est le fruit d'une lente maturation. L'UBB est né en 2006 et a franchi les paliers tranquillement sous la présidence de Laurent Marti, pour qui il s'agit de la seizième saison cette année. "C'est une belle histoire", se réjouit ce dernier. "28.929 spectateurs en moyenne, c'est assez incroyable. C'est d'autant plus grisant que nous, on n'a pas le disque d'or puisqu'on n'a pas le titre, on n'a pas gagné. Et pour autant, on a le public le plus nombreux d'Europe et même du monde. Il n'y a aucun club au monde qui fait ça. C'est notre moteur", poursuit ce passionné, qui compare son club à une rockstar. 

Quand on lui demande si la popularité du rugby dans la ville du sud-ouest est favorisée par le relatif effacement des Girondins de Bordeaux, club de  football, le président tempère : "Il y a de la place pour les deux clubs, parce qu'il y a quand même un public foot. Les Girondins, c'est un club merveilleux, qui a une histoire incroyable. Mais, manifestement, quand vous êtes en haut, il y a toujours une petite partie des spectateurs et des partenaires qui ne peuvent pas forcément se dédoubler et qui se partagent. Mais il y a de la place pour les deux". 

Un club accessible

Le secret pour rassembler autant de spectateurs est très simple : les fans viennent voir les matchs en famille. "On forme un même ensemble, on forme une équipe. C'est ce qui rend le moment apaisé. On se dit qu'on va y aller en famille ou entre copains et qu'on va passer un très bon moment", témoigne Etienne Gontier, membre des "United BB", l'un des quatre clubs de supporters. "Les gens ont apprécié deux choses : ils ont vu que, depuis le début, on mettait beaucoup de sincérité de passion. Puis, on a toujours prôné un jeu aéré, plutôt spectaculaire", abonde Laurent Marti. Seule ombre au tableau, 3000 places en moins dans le stade Chaban-Delmas durant plusieurs mois à cause d'une tribune à consolider ; les travaux commencent dans une quinzaine de jours.

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Et les joueurs apprécient l'ambiance des gradins. "On le sentait auparavant mais c'est vrai que, cette saison, c'est encore un peu plus particulier. Même quand on est dans la rue, les gens nous parlent du club. On sent l'amour pour l'équipe. J'ai tellement de souvenirs avec ce public, j'ai tellement de souvenirs aussi dans ce stade. J'ai toujours été impressionné par le suivi du public. C'est vrai que j'y suis très attaché", raconte Jefferson Poirot, pilier au club depuis douze ans.

Reste maintenant à l'équipe à décrocher un titre de champion de France. "Je sais qu'on a laissé passer des occasions et ça m'embête parce que peut-être qu'elles ne se représenteront pas de sitôt. Il faut juste travailler dur, se qualifier chaque année et les titres finissent par arriver", veut croire Laurent Marti. Et de conclure : "Si un jour on a un titre, vous savez ce qu'il va se passer ? On en voudra un deuxième". Le dernier titre de champion de France remporté par l'UBB l'a été en 1991.

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