Depuis plusieurs années, de nombreux anciens professionnels de rugby révèlent souffrir de démence. C'est notamment le cas de Steve Thompson qui a joué tous les matchs du mondial 2003, mais qui n'a aucun souvenir d'avoir gagné la Coupe du monde ni d'être allé en Australie, le pays où s'était déroulé l'édition 2003.
Ce matin, c'est l'ancien Toulonnais et international néo-zélandais Carl Hayman qui a annoncé souffrir de démence précoce au site néo-zélandais The Bounce. Il est atteint de maux de tête récurrents, a des pensées suicidaires et sa mémoire est au ralenti. Récemment, il en est même venu à oublier le prénom de son fils.
Il a donc décidé de rejoindre le collectif qui accuse World Rugby de ne pas avoir réussi à protéger les joueurs. Les chiffres sont alarmants : 50% des rugbymen de haut niveau présenteraient à la fin de leur carrière une modification inattendue de leur cerveau.
La Fédération internationale de rugby a décidé de s'emparer du sujet, mais trop tardivement selon les plaignants. Dernièrement, les règles des plaquages et le protocole commotion durant les matchs ont été modifiés. Dans le rugby féminin, les joueuses de l'équipe d'Angleterre, de la Nouvelle Zélande ainsi que de Clermont portent un protège-dents connecté, qui enregistre la violence des impacts.
On estime qu'un joueur professionnel subit jusqu'à 100.000 chocs dans sa carrière, souvent anodins, mais les plus sévères peuvent conduire à une forme de démence.
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