Pour tenter de trouver le futur champion tricolore à Roland-Garros, la Fédération français de tennis (FFT) s'active. Elle a notamment lancé un plan dédié à la terre battue. Parce que pour gagner Porte d'Auteuil, il faut savoir dompter cette surface ocre.
"La formation du haut-niveau, on l'a sur terre battue. Par contre, il faut réinculquer cette culture de la terre battue que nous n'avons plus vraiment en France depuis 20 ou 30 ans", explique Nicolas Maignan, responsable de ce plan à la FFT.
Après la victoire de Yannick Noah en 1983, une génération d'enfants s'est tournée vers le tennis. 5.000 courts ont été construits en urgence. Trop chère en construction et en entretien, la terre battue n'a pas été privilégiée. Sur ces vingt dernières années, 1.500 terrains avec une terre battue traditionnelle ont disparu. Aujourd'hui, la surface ne représente plus que 11% des courts en France.
La Fédération française de tennis a donc misé sur ce plan dédié à la terre battue avec l'arrivée d'une surface "tout temps". Cette terre artificielle a l'odeur, la couleur et les mêmes qualités que la traditionnelle surface. Mais sans les fameux faux rebonds.
Contrairement à celle dite "traditionnelle", il est possible de jouer toute l'année sur cette nouvelle surface et l'entretien coute aussi moins cher. Et Nicolas Maignan y voit un autre avantage non négligeable sur le plan écologique.
"La terre battue artificielle, on l'arrose trente minutes avant de jouer. Une terre battue, on l'arrose un quart d'heure tous les matins, un quart d'heure tous les soirs et cinq minutes toutes les heures", explique ce responsable de la Fédération française de tennis.
Les clubs qui optent pour cette solution peuvent être soutenus par la FFT. Cette dernière peut ainsi donner jusqu'à 15.000 euros. Une telle opération coûte au total entre 30 et 40.000 euros. Sur terre battue, l'apprentissage n'est pas le même, il est plus complet.
"Il faut construire son point, aller sur toutes les zones. Il faut des joueurs capables d'avancer, de reculer, d'aller sur les côtés", explique le président d'un club dans l'Essonne. Deux terrains en terre battue ont notamment été installés dans ce club.
La Fédération française de tennis incite également les territoires à organiser tous les championnats départementaux et régionaux sur terre battue pour avoir l'habitude de jouer dessus.
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