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Mathieu Van Der Poele, vainqueur sur Paris-Roubaix 2024, dimanche 8 avril.
Crédit : Bernard PAPON / POOL / AFP
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C'est un rendez-vous incontournable de la saison. Dimanche 13 avril 2025, la course cycliste Paris-Roubaix, avec ses redoutables pavés, revient pour sa 122e édition. Le peloton aura 259 km à parcourir, dont 55 km de secteurs pavés.
Le double tenant du titre, Mathieu Van der Poel, tentera de réaliser le triplé, mais devra se défaire de Tadej Pogacar, qui participe à son premier "Enfer du Nord". À moins que Mads Pedersen, Wout van Aert ou Filippo Ganna en décident autrement.
Mais si, au fil des années, le Paris-Roubaix est devenu mythique, cette course a failli ne jamais exister. Créée en 1896 par Théodore Vienne, un industriel du textile, elle a été imaginée avec un seul objectif : faire connaître le Vélodrome de Roubaix qu'il venait de faire construire. Et qui, comme les quelques courses d'alors, partait de Paris, où se trouve le grand quotidien sportif de l’époque, l’équivalent de l’Équipe aujourd’hui : le Vélo. Le journal accepte alors d'organiser la course.
Si, jusqu'ici tout va bien, les ennuis vont commencer. Le rédacteur de la rubrique cyclisme du journal, Victor Breyer, est chargé de reconnaître le parcours de la course proposé pour cette première édition. Mais après une journée à rouler sous la pluie, à manquer de se vautrer sur les secteurs pavés, son verdict est clair : ce Paris-Roubaix est "un projet diabolique" et est dangereux pour les coureurs.
C’est d’ailleurs lui qui invente l’expression "L’Enfer du Nord". Bref, il faut absolument annuler la course. Mais son patron ne partage pas son avis. L'épreuve peut alors voir le jour. Sauf que cette fois, c’est le clergé qui s’en mêle.
Surnommée "la dure des dures", "la reine des classiques" ou "la plus belle des classiques", le Paris-Roubaix se fait également appeler "La Pascale" car la course devait se dérouler, initialement, lors du week-end de Pâques. Mais ça, ça ne passe pas du côté de l'Église, car l'épreuve empêche cyclistes comme spectateurs d'assister à la messe.
Pour noyer le poisson, Théodore Vienne rassure les autorités religieuses : il a évidemment prévu qu’une messe soit célébrée avant le départ de Paris-Roubaix, dans une église proche du point de départ. C'était, évidemment, un mensonge : il sait pertinemment qu’avec 280 kilomètres à couvrir, il y a obligation de démarrer Paris-Roubaix tôt le matin.
En effet, si l'année passée Mathieu Van der Poel a mis 5h25 pour rejoindre Roubaix, un record, en 1896, l'Allemand Josef Fischer, premier vainqueur, a mis quatre heures de plus. Et ce, même si le tracé était moins difficile. Car si l'épreuve est aujourd'hui connue pour ses pavés, elle en comptait assez peu à l'origine.
Après la guerre, période durant laquelle les routes détruites par les bombardements, il y avait seulement 22 km de pavés sur les 280 de Paris-Roubaix. Résultat : la course arrivait (trop) souvent au sprint. Les organisateurs, pour durcir la course, se sont mis en quête de plus de secteurs pavés. Quitte à les ré-aménager. C'est comme cela qu'est apparue, en 1968, la fameuse Trouée d'Arenberg, cauchemar des coureurs avec sa ligne droite pavée de 2,5 km. Secteur où il est coutume de dire qu'on ne gagne pas le Paris-Roubaix, mais où on peut le perdre.
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