Paris-Roubaix : Pogaçar, van der Poel, Arenberg... ce qu'il faut savoir de l'édition 2025

175 coureurs pour affronter l'Enfer du Nord. L'édition 2025 de Paris-Roubaix, 122ème du nom, a lieu ce dimanche 13 avril. Les coureurs s'élanceront de Compiègne à 11h10 pour 259,2 kilomètres, direction le vélodrome André-Pétrieux de Roubaix, lieu de l'arrivée de la course depuis 1943 et en continu depuis 1989. Les coureurs y sont attendus entre 17h et 17h30.

Sur le parcours, qui passe à l'est de Cambrai puis à proximité de Valenciennes, dans le Hainaut, avant de rejoindre l'Est de l'agglomération lilloise en traversant la région du Pévèle, les coureurs affronteront un total de 30 secteurs pavés, sur une distance de 55,3 kilomètres. Tous sont classés par un nombre d'étoiles : une étoile pour les plus simples et cinq étoiles pour les plus difficiles, tous regroupés dans les 100 derniers kilomètres. Ce pavé est reconnu pour son irrégularité, la plupart sur des portions planes, contrairement aux pavés des Flandres, plus lisses et situés dans des montées.

Des pavés mythiques

Trois de ces secteurs pavés affichent la note maximale. Le plus connu est la Trouée d'Arenberg, son pavé irrégulier, presque coupant, mal nettoyé, entouré d'herbes, sur une ligne droite de 2,3 kilomètres. Son approche est modifiée cette année : en 2024, les coureurs s'étaient plaints d'arriver à pleine vitesse dans ce secteur pavé périlleux, une grande ligne droite précédant le secteur pavé. Une chicane avait été alors improvisée. Cette année, les coureurs prendront quatre virages à angle droit dans le dernier kilomètre avant la Trouée afin de diminuer leur vitesse.

Deuxième point clé : Mons-en-Pévèle. Un secteur difficile mais long : trois kilomètres de pavés, en deux parties, avec un dernier kilomètre en faux plat-montant. C'est à cet endroit, à 48,5 kilomètres de l'arrivée, que la décision peut se produire si les favoris veulent forcer la décision loin de l'arrivée.

Dernier secteur cinq étoiles : le Carrefour de l'Arbre. C'est le juge de paix de Paris-Roubaix. Situé à 17 kilomètres du vélodrome de Roubaix, juste après un autre secteur difficile, celui de Camphin-en-Pévèle, son pavé cumule toutes les difficultés. Cassant et irrégulier comme à Arenberg, avec une seule trajectoire possible : le haut du pavé, sur 2,1 kilomètres. Le coureur qui sort en tête du Carrefour de l'Arbre est souvent le vainqueur à l'arrivée.

Une liste impressionnante de favoris

Sur ce parcours difficile, les grands noms du cyclisme peuvent parfois hésiter à venir. Cette année, et pour la première fois depuis 1991, un vainqueur sortant du Tour de France s'aligne au départ : Tadej Pogaçar (UAE Team Emirates). Le vainqueur du Tour des Flandres, dimanche 6 avril, participe pour la première fois à l'Enfer du Nord, mais il fait assurément partie des favoris.

Face à lui, Mathieu van der Poel (Alpecin - Deceuninck), troisième le week-end dernier et double vainqueur sortant de la course, voudra franchir la barre des trois victoires consécutives. Un exploit seulement réalisé par le Français Octave Lapize en 1909, 1910 et 1911, et l'Italien Francesco Moser en 1978, 1979 et 1980. Un autre temps.

Mads Pedersen (Lidl-Trek), impressionnant second du Tour des Flandres, Wout van Aert (Visma - Lease a bike), de retour à un excellent niveau après plusieurs chutes, et Filippo Ganna (Ineos Grenadiers), qui avait pris la roue des deux grands favoris à Milan - Sanremo en mars dernier, seront les principaux outsiders d'une course qui s'annonce plus indécise que jamais. Côté Français, le principal spécialiste de Paris-Roubaix, Christophe Laporte (Visma - Lease a bike) est absent pour cause de maladie.

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