Pauline Déroulède a été sacrée championne de France de tennis-fauteuil, pour sa première participation, à Grenoble (Isère), dimanche 27 juin. Quand elle a conclu la balle de match, la championne a ressenti un véritable "soulagement". Pauline Déroulède explique que "c'était un match difficile". Elle a dû affronter "une copine, Charlotte Fairbank", qui est aussi "sa partenaire d'entraînement". Selon Pauline Déroulède, ce match "s'est joué au mental", car elle "ne se voyait pas perdre, je ne pouvais pas perdre".
Pauline Déroulède a perdu sa jambe gauche il y a moins de trois ans. Alors qu'elle était assise sur son scooter, sur un trottoir, un chauffeur l'a percuté. Avant cet accident, la championne était professeure de tennis. "Depuis cet accident, je ne me suis jamais laissé le choix. J'ai dû rebondir très vite et le sport avait toujours été un moteur", a-t-elle expliqué. Avant son accident, le sport n'était pas son métier, mais sa passion. Elle indique que quelques heures après son accident, elle s'est fixée l'objectif des Jeux olympiques de Paris en 2024.
Je suis heureuse d'être en vie.
Pauline Déroulède
Cette décision a été son "instinct de survie". Pauline Déroulède confie qu'elle a survécu grâce à son objectif ambitieux et aussi grâce à son entourage "qui est très important". Après avoir débuté le tennis-fauteuil il y a un an et demi, elle explique que "c'est à la fois du tennis et un autre sport". Pour elle, son passif de "joueuse valide a beaucoup aidé techniquement parlant", mais désormais, ses jambes "sont les roues du fauteuil, et il faut les déclencher avec le haut du corps, ce qui n'est pas naturel pour un joueur qui a joué debout".
Pauline Déroulède travaille tous les jours pour dompter son fauteuil, car dans la vie de tous les jours, la championne est debout. Ce n'est donc pas naturel pour elle de jouer en fauteuil roulant. La championne de France confie qu'elle sait "ce que vaut la vie", avant d'ajouter "je suis heureuse d'être en vie".